Pas de courses à Petit Gamin, Jean Michel Lee Shim se retire

by | Mar 18, 2025 | Edito, Hippisme

Coup de tonerre dans l’industrie hippique. La Global Equestrian Limited de Jean Michel Lee Shim se retire des courses.

GEL a informé la Gambling Regulatory Authority (GRA), par le biais de sa CEO Chayan Ringadoo, de son intention de ne plus aller de l’avant avec sa demande de licence d’opération «under rules of racing», au point mort depuis le 29 janvier. Devant l’absence de nouvelles de la GRA, GEL a ainsi décidé de «formally withdraw its pending application for the renewal of its license for the Equestrian Centre…». C’est ce qu’affirme son directeur, l’ancien jockey Dereck David dans une missive adressée à la GRA.

Dans le giron, cette démarche de GEL interpelle, surtout concernant son timing, la lettre a été réceptionnée ce lundi 17 mars, soit le jour même où SMS Pariaz Ltd se faisait remonter les bretelles par la GRA. Y aurait-il une relation de cause à effet ? Toujours est-il que cette décision ouvre la porte à d’autres interrogations. Qu’adviendra-t-il des quelques 250-300 chevaux de GEL, dont une trentaine de nouvelles unités arrivées fin 2024?

GEL était jusqu’à tout récemment l’épine dorsale de l’industrie, vu qu’elle possède la majorité des chevaux dans l’île, le modèle que l’empire de Lee Shim propose, analyse un ancien président du MTC, «n’est pas le meilleur». «GEL a construit son business model sur l’achat en masse de chevaux mais des chevaux de mauvaise qualité.» Cela, «dans le but de permettre à l’industrie de tourner». «Des chevaux de qualité médiocre n’attirent pas le betting.» Le betting justement «n’a jamais été aussi bas à Maurice».

Le pire, enchaîne cet ancien président du MTC, «c’est que le désintérêt des turfistes se situe aussi autour d’uni monopole de Lee Shim dans tous les compartiments de cette industrie». Comprenez par là qu’il possède «la plupart des chevaux, qu’il organise les courses et qu’il tient le betting». Un ancien commissaire du MTC trouve que «c’est trop de pouvoir entre les mains d’une seule personne».

Un proche de Lee Shim est catégorique : «Sans Lee Shim, ce serait déjà la fin pour l’industrie hippique.» D’autres diront que Lee Shim essaie par tous les moyens de «bien faire les choses malgré la situation» mais que «la malchance, les gens de mauvaise foi, l’attachement lié à l’organisateur historique qu’est le MTC et le sentiment erroné qu’il a tout volé de celui-ci jouent contre lui».

Un ancien officiel du MTC dit, lui, que «Lee Shim est responsable de la situation actuelle». «On lui a confié un bijou, un bijou, certes, pas bien poli non plus sous le MTC, mais lui, il l’a brisé», devait-il renchérir. «Voyez toutes les critiques à l’encontre de PTP sur les réseaux sociaux à chaque fois qu’on écrit à son sujet.»

L’entreprise rappelle qu’elle avait initialement été créée pour empêcher l’effondrement de l’industrie des courses hippiques après l’arrêt des courses par le Mauritius Turf Club (MTC) en mars 2022. Toutefois, avec le retour du Champ de Mars sous la gestion du MTC en août 2024, Global Equestrian Ltd considère que son intervention n’est plus nécessaire.

Elle souligne également qu’elle n’a jamais eu pour objectif de concurrencer le MTC, « contrairement aux allégations relayées par certains médias et réseaux sociaux ». Son intention était uniquement « d’assurer la continuité des courses à un moment critique pour l’industrie hippique ».

 

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