C’est hallucinant ce silence de la grande presse qui se dit indépendante par rapport aux dernières nominations proposées par le gouvernement. La dernière en date étant celle de Lovania Pertab en tant que directrice de la Financial Intelligence Unit tombant sous le ministère des Services Financiers de Jyoti Jeetun, la nouvelle égérie du MMM qui a monté en puissance dans les rangs du parti au grand dam des fidèles qui sont là avant elle.

Lovania Pertab était également jusqu’à récemment la Chairperson de l’Organisation non-gouvernementale, Transparency Mauritius, qui durant les dix dernières années n’a raté aucune occasion pour faire la leçon à l’ancien Premier ministre et son gouvernement sur les sujets tels que la bonne gouvernance, la transparence ainsi que la responsabilité dans la gestion des fonds publics. La question qui se pose maintenant c’est par rapport à la crédibilité de Transparency Mauritius ces dernières années. Y-avait-il un agent politique embusqué?

Par ailleurs, l’époux de Lovania Pertab, Kishore, vient également d’être nommé Senior Advisor au bureau du Deputy Prime minister et leader du MMM, Paul Bérenger.

C’est aussi cela l’hypocrisie qui règne chez certains à Maurice. Entre deux élections et pendant la campagne ils sont plusieurs à avoir le toupet de se positionner en tant que soi-disant observateur indépendant et ils se ruent sur les ondes des radios privées et dans la presse pour dénoncer l’adversaire politique avec l’espoir de voir leurs poulains accéder au pouvoir.

Une fois que leurs champions remportent les élections ils ne s’embarrassent guère pour tenter d’obtenir un poste et essayer de caser les membres de leurs familles alors qu’il n’y a pas plus de quatre mois ils s’offusquent de ce que faisait l’ancien régime en la matière.

Nous avons été témoins du soutien de certains journalistes et animateurs de radio à l’Alliance du changement lors de la dernière campagne électorale. Plusieurs ont été récompensés par des postes de Senior Advisor et d’Attaché de presse.

Et ils osent toujours parler de ‘chatwas’ à l’égard d’autres collègues. Quelle hypocrisie !

‘When you live in glass houses don’t throw stones’.