Sherry Singh, ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, et les quatre autres personnes arrêtées dans le cadre des enregistrements sonores de “Missie Moustass” ont été libérés sur parole tard hier soir après que le représentant du Directeur des Poursuites Publiques ait fait part de sa décision de ne pas objecter à leur libération sous caution.
Ils devront s’acquitter de deux cautions de Rs 80 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 800 000. En outre, ils devront compléter les autres formalités ce lundi, 4 novembre 2024. Une des conditions c’est que les suspects ne devraient pas discuter de cette affaire en public.
Les suspects ont comparu ce samedi devant la magistrate Bibi Zeenat Cassamally siégeant à la Week-End Court. Le représentant du Bureau des Poursuites Publiques avait fait savoir qu’il ferait part s’il s’opposera ou pas à décision de la police de ne pas accorder la liberté conditionnelle aux cinq suspects, plus tard.
L’assistant du Directeur des poursuites publiques, Me Nataraj Muneesamy, avait demandé un délai de deux heures pour statuer sur la demande de remise en liberté cinq personnes arrêtées dans le cadre des enregistrements sonores de “Missie Moustass”. Ils font face à deux accusations provisoires, à savoir “misuse of fake profile” et “prohibition of acts of terrorism”.
Cette décision de l’assistant du DPP intervient après que l’inspecteur Jeetoo, représentant de la police, a objecté à leur remise en liberté sur deux ‘grounds of objection’ notamment ‘Tampering with evidence’ et ‘Interference with witnesses’.
Sherry Singh, et ses quatre proches arrêtés sont : Nardeem Reshade Vassally, 43 ans, directeur et habitant Albion ; Kaviraj Ramjhuria, 52 ans, graphiste et habitant Goodlands ; Jamirouddin Mohammad Yeadally, 38 ans, travailleur indépendant et habitant Terre-Rouge ; et Leevy Jimmitry Frivet, 43 ans, consultant et habitant Terre-Rouge. Ils font chacun face à deux accusations provisoires, à savoir “misuse of fake profile” et “prohibition of acts of terrorism”.
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Depuis la nuit des temps et depuis que le monde est monde il y a une véritable guerre entre les bons et les mauvais. Depuis que les humains se sont organisés en société civilisé dans le cadre d’un régime de code qui règlemente la vie des citoyens, il y a certaines personnes qui par jalousie, méchanceté ou frustration tente de déstabiliser l’ordre établi pour faire régner le chaos.
Si nous remontons l’histoire du monde dans le temps, nous pouvons découvrir à quel point certains tyrans assoiffés de pouvoir pouvaient être dénués de toutes notions de bien commun pour se laisser aller à des pires exactions possibles.
À l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle, en seulement deux ans, fausses informations et désinformation ont bondi dans le Top 10 des risques mondiaux, devenant la préoccupation principale des experts interrogés par le «Global Risks Report 2024».
Deux risques particulièrement aigus cette année, avec quelque 4,1 milliards de personnes soit 51% de la population mondiale appelées aux urnes. L’acmé sera la présidentielle américaine de la semaine. «Près de 40 % du PIB mondial pourrait ainsi changer de mains cette année à la faveur d’élections. C’est inédit», souligne le PDG de DeftHedge, Olivier Lechevalier, dans son point de marché du 15 janvier 2024.
Alors que nous avons cru être à l’abri de ce genre de méfaits, ces tentatives de vouloir obtenir le pouvoir politique à travers des moyens illégaux et immoraux, voilà que depuis deux semaines notre pays est frappé par la même tentative de déstabilisation dont nous avons l’habitude de suivre à la télévision et sur les réseaux sociaux qui se déroulaient jusqu’à présent loin de nous.
Nous étions en quasi-campagne électorale depuis le début de l’année mais officiellement à partir du 4 octobre dernier quand l’Assemblé nationale a été dissoute.
Il faut dire que jusqu’ici tout allait plutôt pour le mieux avec les attaques et critiques classiques dont nous sommes aujourd’hui habitués depuis un certain nombre d‘années.
Puis soudainement un frustré a voulu se joindre à la campagne électorale. Il n’est pas politicien, n’a jamais été et ne le sera jamais.
Après sa démission avec fracas, il avait promis un tsunami politique et avait lancé son mouvement. Soutenus par une section de la presse qui n’arrive pas à faire preuve de discernement et toujours prêt à se lancer dans des mauvais coups contre l’actuel gouvernement. Il avait annoncé avec une certaine arrogance qu’il serait le prochain Premier ministre de l’île Maurice.
Comme il fallait s’y attendre, son mouvement a vite fait ‘pschitt’ quand ses secrets les plus biens gardés et son vrai visage a été exposé au grand jour. Aujourd’hui, il a eu à faire face à des tracasseries politico-judiciaires. Isolé sur le plan politique il a voulu jouer au malin et s’est ligué avec Navin Ramgoolam.
C’est donc à partir de ce moment de sa rencontre avec le Leader de l’Alliance du Changement que la population a pu découvrir à quoi sont capables eux hommes désespérés tentant à tout prix d‘accéder au pouvoir par n’importe quel moyen. C’est à partir de ce moment que les bandes sonores de Missie Moustass ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux.
Ce que nous savons aujourd’hui ces bandes sonores sont soit des manipulations de la voix de certaines personnalités à travers l’intelligence artificielle soit des écoutes téléphoniques obtenues illégalement violant les lois et la Constitution du pays.
Ces bandes sonores ont miné la campagne électorale depuis la rencontre entre Navin Ramgoolam et Sherry Singh et hier devant l’urgence de la situation touchant à la sécurité nationale, l’harmonie et la paix les bonnes relations avec nos alliés et partenaires internationaux, les autorités n’ont pas eu d‘autres choix que de prendre les taureaux par les cornes avec la décision drastique de l’ICTA de demander aux opérateurs des services de télécommunications de restreindre l’accès aux réseaux sociaux.
Lors de sa conférence de presse hier après-midi, le Premier ministre l’a dit, la situation est grave face à la tentative désespérée de l’Opposition de prendre en otage le processus démocratique à Maurice.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que la décision de restreindre l’accès aux réseaux sociaux a été prise. Les autorités travaillent en étroite collaboration avec les plateformes concernées pour un retour à la normale de la situation dans les plus brefs délais.
C’est la première fois que l’actuel gouvernement doit avoir recours à une décision aussi extrême. Le mécontentement de la population est légitime et il faut tout faire pour que les coupables paient pour leurs crimes.
Plusieurs arrestations
La police mène son enquête et hier Sherry Singh ainsi que plusieurs de ses collaborateurs ont été arrêtés. Vendredi toujours la SST a procédé à cinq arrestations. Ils sont accusés d’être impliqués dans la production des Moustass Leaks. Ils soupçonnés être derrière le profile de Missie Moustass par la police, dont Sherry Singh lui-meme, Jamirroudin Yeadally, l’ancien attaché de presse du ministre Husnoo, Nadeem Reshad Varsally, Khaviraj Ramjhuria et Leevy Frivet.
Il nous revient que les quatre suspects ont été longuement interrogés par les hommes de l’ASP Jagai avant d’être placés en état d’arrestation. L’arrestation des quatre individus survient après une plainte d’un individu qui avait souhaité rejoindre la plateforme One Moris. Dans sa plainte, ce dernier a expliqué que lors de ces rencontres avec Sherry Singh à cet effet au quartier général de One Moris à Astor Court, il aurait aperçu ses individus manipulant des audios et des vidéos, apprend-on.
Le Premier ministre a également parlé d‘une commission d‘enquête qui fera son travail indépendamment de la police afin que la lumière soit faite sur toute cette affaire. La population doit se souvenir que dans l’histoire de l’humanité et particulièrement au siècle dernier nous avons eu plusieurs fous capables de toutes les atrocités pour obtenir ou garder le pouvoir.
Le Premier ministre s’est interrogé avec raison hier lors de sa conférence de presse. Si dans l’Opposition ils peuvent faire de telles choses macabres, que ne feront-ils pas si jamais ils accèdent au pouvoir.
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