À une dizaine de jours de la présidentielle américaine opposant Harris à Trump, Beyoncé s’est notamment exprimée sur le droit à l’avortement, illégal dans cet État américain.

Les stars poursuivent leur défilé pour la démocrate dans la dernière ligne droite de la présidentielle. De passage au Texas à quelques jours du scrutin, pour un meeting centré sur le droit à l’avortement, la candidate démocrate Kamala Harris a bénéficié d’un nouveau soutien de poids en la personne de Beyoncé.

La chanteuse américaine était en effet présente dans sa ville natale, Houston, pour soutenir la vice-présidente et inviter l’Amérique à « entonner une nouvelle chanson ».

Sur scène avec la candidate et la chanteuse Kelly Rowland, Beyoncé en a profité pour adresser des mots forts au public présent : « Je ne suis pas ici en tant que célébrité. Je ne suis pas ici en tant que politicienne. Je suis ici en tant que mère », a déclaré l’autrice de l’album Cowboy Carter, « inquiète du sort du monde dans lequel mes enfants et tous nos enfants vivent. Un monde où nous avons la liberté de contrôler notre corps. Un monde où nous ne sommes pas divisés ».

« Nous sommes à l’aube d’un changement incroyable, historique », a ensuite lancé Beyoncé, après un court discours de sa mère et de sa sœur. « Il est temps pour l’Amérique d’entonner une nouvelle chanson. Une chanson qui a commencé il y a 248 ans. Les vieilles mélodies de la discorde et du désespoir ne résonnent plus. Les générations d’êtres chers qui nous ont précédés murmurent une prophétie, une quête, un appel, un hymne », a continué celle que l’on surnomme Queen B.

« Nos voix chantent un refrain d’unité. Elles chantent la dignité et l’opportunité. Êtes-vous tous prêts à ajouter votre voix à ce nouvel hymne de l’Amérique ? »

Le Texas, symbole de la lutte pour l’avortement

Sur scène, le discours de Beyoncé s’est surtout axé sur le droit des femmes à disposer de leur corps. La chanteuse l’a encore rappelé, mais une victoire de Donald Trump le 5 novembre pourrait porter un coup fatal aux droits des femmes dans le pays. Notamment à leur droit d’avorter, déjà illégal dans une vingtaine d’États américains, dont son Texas natal.

« Imaginez nos filles grandir, voir ce qui est possible sans plafonds, sans limites. Imaginez nos grands-mères. Imaginez ce qu’elles ressentent en ce moment, celles qui ont vécu pour voir ce jour historique », a poursuivi Queen B, qui s’est ensuite adressée à « tous les hommes et les femmes qui sont dans cette salle et qui nous regardent dans tout le pays (…) », en implorant leur aide. « Nous avons besoin de vous. »

Malgré un discours relativement court ce vendredi, la présence de la chanteuse sur scène était déjà une victoire et un symbole fort pour Kamala Harris. C’est une des chansons de Beyoncé, Freedom, qui a été choisie par la candidate − avec l’aval de Beyoncé − pour en faire son hymne officiel de campagne.

« Nous sommes à 11 jours d’une élection qui décidera du futur de l’Amérique, dont la liberté de toutes les femmes à prendre des décisions pour leur corps », a ensuite lancé Kamala Harris aux 20 000 personnes présentes dans le stade texan chauffé à bloc par le passage de sa star locale. Une escale presque uniquement symbolique pour la candidate, qui n’a que très peu de chance de s’imposer dans cet État historiquement républicain.