Élections truquées : Ramgoolam à l’écoute d’un Rasta… Pa Prend Morisyen pour gopia

by | Oct 22, 2024 | Actualités, Politique

Intervenant lors d’une réunion nocturne à Solitude la semaine dernière, Navin Ramgoolam a une nouvelle fois relancé ses accusations concernant les élections de 2019, qu’il considère comme étant truquées.

Le Leader du Parti Travailliste semble déjà intérioriser sa défaite, surtout face à l’ampleur de la tâche, alors qu’il a eu vent des sondages annonçant une avance confortable pour l’Alliance Lepep.

Lors de son congrès à Solitude, il a évoqué un rasta qui, le jour du dépouillement des voix en novembre 2019, l’aurait approché pour lui révéler avoir vu, la nuit précédente, de nombreux hommes ayant des comportements suspects circulant à bord d’un 4×4 noir. Selon lui, ces individus se seraient introduits dans un centre de dépouillement afin d’y glisser deux boites contenant des bulletins de vote. Le rasta, employé comme planton dans l’école transformée en centre de dépouillement, aurait agi sous la contrainte de ces hommes. Il aurait avoué à Ramgoolam qu’il avait agi par peur pour sa propre sécurité.

On peut se demander si, en raison de ses origines privilégiées—fils de Premier ministre, médecin, avocat, et ayant vécu en Grande-Bretagne—Navin Ramgoolam croit réellement pouvoir prendre les Mauriciens pour des naïfs. Ou encore qu’il peut mariner tout le monde dans ses mensonges.

Ainsi, selon sa nouvelle narration, le leader du Parti Travailliste prétend qu’il avait en main un témoignage de première importance le soir même du dépouillement. Cela aurait concerné la participation directe d’un individu à un acte criminel, consistant à placer des bulletins additionnels dans une salle de comptage déjà remplie de bulletins scellés et vérifiés. Face à un tel aveu, on s’interroge : pourquoi Ramgoolam n’a-t-il pas jugé utile d’assurer la sécurité de son indicateur ou d’informer la police, le commissaire électorale ou l’Electoral Supervisory Commission de cette découverte capitale ?

Peu après la proclamation des résultats, le Parti Travailliste et son allié, le MMM, ont contesté les élections dans plusieurs circonscriptions par voie de pétition.

Ces deux partis, dotés d’une légion d’avocats et de conseillers juridiques, ont préparé ces pétitions, y compris celle pour la circonscription no  10 (Montagne Blanche/Grande Rivière Sud Est), où Navin Ramgoolam s’était présenté et où il avait reçu un témoignage affirmant avoir participé au supposé truquage des élections.

Une question cruciale se pose alors : pourquoi n’y a-t-il aucune mention de cette version dans les pétitions électorales ou dans les affidavits déposés ? Si, comme ils le prétendent, ces partis ne font pas confiance à la police, ils auraient pu consigner la déclaration du rasta dans un affidavit et demander à ce dernier de témoigner ‘viva voce’ en temps et lieu. Ou encore demander à Eshan Jumman de faire un live vidéo.

Ils ont effectivement utilisé cette stratégie dans le cas des mensonges de Vishal Shibchurn, dont l’affidavit a été préparé par l’avoué Pazhany Rengasamy, ce dernier s’étant retrouvé écarté de la course au no 8 (Quartier Militaire/Moka) après que le PTr s’est servi de lui.

Pourquoi cette option n’a-t-elle pas été envisagée pour le  rastaman?

Plus grave encore, dans la pétition de Suren Dayal contestat le scrutin de Pravind Jugnauth, Leela Devi Dookhun-Luchoomun et Yogida Sawmynaden, qui a atteint le Privy Council, le Parti Travailliste et le MMM ont accusé le MSM de divers abus électoraux, notamment d’achats de voix et d’utilisation indue de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Pourquoi cette déclaration du rasta n’a-t-elle pas été exploitée ?

Navin Ramgoolam prouve une fois de plus qu’il est un bluffeur, un menteur, un inventeur d’histoires et un manipulateur qui ne manque jamais une occasion de prendre les Mauriciens pour des imbéciles.

Il démontre qu’il n’a aucun respect pour les citoyens car si c’était le cas, il n’aurait pas inventé ce genre d’histoires et il n’aurait pas essayé de nous faire avaler ces couleuvres.

Le Leader du Parti Travailliste démontre ainsi une fois encore qu’il n’est pas digne de confiance et qu’il ne doit pas être réinvesti des rênes du pays, car ses mensonges révèlent à quel point il est prêt à tout pour récupérer le pouvoir.

En évoquant les rastas, on se souvient qu’en novembre 2009, Ramgoolam avait fait arrêter son propre Attorney-General, Rama Valayden, pour avoir osé émettre une vérité : « Kan la police trouve ene rasta couma dire zot trouve ene pied gandia pé marché ». Pendant des semaines, l’Attorney-General avait été la cible de la police sur ordre de son Premier ministre, accusé de sédition, une loi datant de l’époque coloniale.

Rama Valayden avait dû retenir les services d’une douzaine des meilleurs avocats de ce pays dont entre autres Sanjay Buckhory, Raouf Gulbul et Jacques Panglose pour ne pas avoir à faire face à une charge provisoire de sédition, ce qui aurait entrainé sa démission ou sa révocation de son poste d’Attorney-général.

Aujourd’hui, quinze ans après cet épisode et cinq ans après les dernières élections, Navin Ramgoolam semble avoir plus de considération pour les rastas.

Lors de son intervention à Solitude, il a également déclaré avoir des informations sur une équipe d’Israéliens présents à Maurice, qu’il accuse de préparer le truquage des prochaines élections. Il a établi un parallèle avec les événements au Proche-Orient pour gagner la sympathie d’une partie de l’électorat, accusant le gouvernement d’accueillir des Israéliens pour ses basses besognes.

Ces prises de position témoignent, une fois de plus, que Navin Ramgoolam n’a pas évolué et qu’il reste ancré dans ses vieilles habitudes. « Foder ena la classe pou faire ceki mo faire, si pena la classe pa pou capave », avait-il déclaré au sujet de son train de vie luxueux.

Prend morisyen pu gopia !

Terra Del Fuego

 

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