L’énergie solaire hors réseau est de plus en plus reconnue au niveau international. De plus en plus de gouvernements l’intègrent dans leurs plans d’électrification et les investissements commerciaux dans le secteur continuent d’augmenter.

Selon le rapport « Off-Grid Solar Market Trends Report 2024 » publié le mardi 8 octobre par le Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP), un partenariat avec la Banque mondiale, et l’Association mondiale de l’éclairage hors réseau (GOGLA), une augmentation de 21 milliards $ par rapport aux niveaux d’investissement actuels est nécessaire pour réaliser le potentiel de l’énergie solaire hors réseau et contribuer à l’accès universel à l’énergie.

Le rapport montre que sur la période 2022/2023, les investissements dans le secteur de l’énergie solaire hors réseau ont plafonné à 1,2 milliard $, en grande partie grâce au financement par emprunt. Maintenir ce niveau d’investissement signifierait toutefois que 660 millions de personnes devraient encore être privées d’électricité d’ici à 2030 (dont 85% en Afrique subsaharienne), selon le rapport. Ce dernier précise que pour éviter ce scénario, il faudrait multiplier par six les investissements dans le secteur.

Dans le contexte du continent africain, les solutions solaires hors réseau ont un grand rôle à jouer pour atteindre l’objectif d’un accès universel à l’électricité. Des études ont en effet proposé l’électricité solaire hors réseau comme solution possible pour les économies ayant un faible accès à l’électricité.

Les mini-réseaux, par exemple, auraient le potentiel de fournir de l’électricité à 500 millions de personnes d’ici 2030, avec les politiques adéquates, selon une étude de l’ESMAP, qui souligne que depuis 2010, les coûts des mini-réseaux ont considérablement baissé, tandis que la qualité du service s’est améliorée. Cette tendance devrait se maintenir, puisque le coût par kWh de l’électricité produite par les mini-réseaux devrait diminuer de deux tiers d’ici à 2030.