Un quatrième suspect arrêté et traduit pour « drug dealing with aggravating circumstances: conspiracy to import cannabis with an averment of trafficking ».
Un autre suspect recherché : Les Casernes centrales aux aguets par crainte qu’il fuit illégalement le territoire par voie maritime
Dans la matinée de de mercredi 18 septembre, le quatrième suspect arrêté dans le cadre de la saisie des 222,5 kilos d’herbe de cannabis, valant Rs 333,7 millions en haute mer, sur la côte est de l’île Sœur, a comparu devant la justice. Cet habitant de Rose-Hill, soupçonné d’avoir facilité l’expédition maritime du jeudi 12 septembre, a été provisoirement inculpé de « drug dealing with aggravating circumstances: conspiracy to import cannabis with an averment of trafficking ». Ila police ayant objecté à sa remise en liberté privisoire, il a été reconduit en détention policière, en attendant sa prochaine comparution.
C’est après une opération des enquêteurs de l’Anti-Drug & Smuggling Unit (Adsu) du Port que cette habitant de Rose-hill a été arrêté. Selon les informations, il ne faisait pas partie de l’équipage du bateau immatriculé PPC 5906 OL 11, appartenant à Rukan SK Batchameah mais sa participation aurait été d’une certaine importance dans cette importation illicite. Le suspect était recherché ainsi qu’un autre individu soupçonné de faire partie de l’équipage qui s’était rendu à l’île de La-Réunion la semaine dernière pour récupérer cette importante cargaison de drogue. Des unités de police le recherche activement alors que le protagoniste aurait déserté son domicile.
Pour rappel, grâce à un travail minutieux, plusieurs unités de police, notamment la Maritime Intelligence Cell (MIC), la Garde-Côte Nationale et la Customs Anti Narcotics Section (CANS) de la MRA, ont interceptés une grosse cargaison de zamal provenant de la Réunion, dans la journée du jeudi 12 septembre. L’opération a été faite en pleine mer avec l’aide du Dornier, qui était aussi de sortie pour donner des indications sur le positionnement du bateau. Une fois le bateau des trafiquants repéré, la police mauricienne a déclenché une course-poursuite en haute mer. Cependant, les trafiquants sont parvenus à se débarrasser de leur marchandise en haute mer avant de disparaître sans être localisés par la Garde-Côte Nationale.
Le même soir, la vedette utilisée par les trafiquants a été découverte dans le lagon de Bain-Bœuf, complètement détruite par un incendie criminel. Trois premiers suspects ont été arrêtés dans cette affaire. Il s’agit de Mohammad Umayr Mudhoo, un habitant de Plaine-Verte de 34 ans, soupsonné d’être le cerveau derrière l’expédition maritime. Son épouse, Bibi Rukhaan Sk Batchameah, 31 ans et propriétaire du bateau a aussi été arrêté. De même que Hemant Vashisht Ramsurrun, un habitant de Vallée Pitot de 26 ans. Ils ont été inculpés sous une accusation provisoire de trafic de drogue.
Pour le moment, l’épouse du présumé cerveau Umayr Mudhoo, Rukan Batchameah, qui s’est constituée prisonnière vendredi dernier, a été entendue en présence de son homme de loi, Me Nabil Kaufid. La trentenaire a expliqué qu’elle a fait l’acquisition du bateau grâce à l’argent qu’elle a perçu de son « sit ». Elle a nié toute implication dans le trafic de zamal sur l’axe Réunion-Maurice et dit ignorer comment son bateau de plaisance s’est retrouvé à Bain-bœuf et à la proie des flammes. Ses propos font l’objet de vérifications par la police, qui reste prudente face à cette version.
Umayr Mudhoo, qui s’est constitué prisonnier aux Casernes centrales, peu après son épouse vendredi dernier a egalement nier toute implication dans l’importation de drogue. Ce dernier a expliqué que le bateau, qui mouillait dans le lagon de Trou-aux-Biches, aurait été volé, mais qu’il n’avait pas eu le temps de signaler la disparition de l’embarcation à la police. Il a ensuite signalé qu’il compté garder le silence pour le moment en choisissant de donner sa déclaration en présence d’un avocat.
Pour le moment, c’est les aveux de Hemant Ramsurrun, un mécanicien de Vallée-des-Prêtres, qui est davantage pris au sérieux. Ce dernier a avoué qu’il était à bord de l’embarcation lors de cette traversée à haut risque visant à récupérer la marchandise. Il a évoqué un accord financier pour l’entretien du bateau, et s’assurer qu’il n’a aucun ennui mécanique. Ce mécanicien de Vallée-des-Prêtres devra pourvoir des détails sur le contexte de cet accord et son emploi du temps la semaine dernière.
Par ailleurs, les limiers de l’Adsu du Port, conjointement avec la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU), menés par le Deputy Commissioner of Police (DCP) Rassen et l’assistant surintendant Mooniaruth, approfondissent leurs investigations pour comprendre le fonctionnement de ce réseau de drogue. Dans le cas présent, la police soupçonne qu’il y aurait au moins trois parties qui ont financé l’achat de cette cargaison de zamal. Elle se base sur les différents emballages saisis. Dix-sept sacs de drogue étaient de couleur noire, deux de couleur rouge, et une valise. D’après l’ADSU, les drogues des différents bailleurs de fonds sont déjà triées et une fois à terre, chaque partie prend possession de sa cargaison.
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