La mise en place d’une stratégie nationale, l’adoption des lois et réglementations ou encore la création d’organes de régulation sont, entre autres, les actions à mener par les gouvernants pour sécuriser leur cyberespace. En Afrique, certains pays sont des modèles à suivre, alors que d’autres…
Le Ghana, le Kenya, Maurice, le Rwanda, la Tanzanie, l’Egypte et le Maroc sont les pays africains qui ont obtenu un score compris entre 95 et 100 (Tier 1) pour l’indice de cybersécurité de l’Union internationale des télécommunications (UIT). C’est ce que rapporte un nouveau rapport de l’institution publié en septembre 2024.
Intitulé « Global Cybersecurity Index 2024 » (GCI), le document mesure l’engagement des pays en matière de cybersécurité. C’est un indice composite qui évalue 5 points que sont les lois et réglementations relatives à la cybercriminalité et à la cybersécurité ; la mise en œuvre des capacités techniques par les agences nationales et sectorielles ; les campagnes de sensibilisation, la formation, l’éducation et les incitations au développement des capacités en matière de cybersécurité ; les partenariats entre les agences, les entreprises et les pays ; et les stratégies nationales et les organisations qui mettent en œuvre la cybersécurité.
« Cette édition du GCI a placé 46 pays au niveau 1 (T1), le niveau le plus élevé. Si le système basé sur les niveaux avait été appliqué à la quatrième édition du GCI, 30 pays auraient été placés au niveau T1. L’essentiel du mouvement vers le niveau 1 provient de pays d’Europe, d’Asie et du Pacifique, des Etats arabes et d’Afrique. Ces pays ont réalisé des progrès significatifs dans les cinq piliers du GCI depuis la dernière édition », indique le rapport.
Quatre pays se positionnent dans la catégorie Tier 2 avec des scores établis entre 85 et 95. Ce sont le Bénin, le Togo, l’Afrique du Sud et la Zambie. 18 pays se classent dans la catégorie Tier 3, 21 dans la catégorie Tier 4 et 4 sont dans la catégorie Tier 5. Ce sont le Burundi, la République centrafricaine, l’Erythrée et la Guinée-Bissau. Il faut souligner que 31 pays africains sur les 54 ont obtenu une note d’au moins 55 sur 100, donc classé dans la catégorie T3.
La cybersécurité est devenue un sujet majeur en Afrique à cause de l’accélération de la transformation numérique. Elle a entraîné une augmentation des cyberattaques, ce qui a occasionné des pertes pour le continent estimé à 10 milliards $ en 2023, selon le rapport « Reimagining the African Cybersecurity Landscape » publié en 2023 par Serianu, une firme kényane de conseil en cybersécurité.
Subsahariennemarché numérique africain devrait atteindre 712 milliards $ d’ici 2050, d’après l’Union internationale des télécommunications, PricewaterhouseCoopers (PwC) estime dans un rapport d’enquête intitulé « Les enjeux et défis de la cybersécurité en Afrique francophone subsaharienne », publié en mars 2021, que « face à la cybersécurité, les gouvernements ont une double responsabilité : celle de se protéger en tant qu’Institution et celle de mettre en place un cadre nécessaire pour la protection des organisations, des personnes et des infrastructures publiques ».
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