Le bassin de Ghadamès est l’une des zones pétrolières onshores les plus prolifiques du territoire libyen. Bien que sous-exploité, ce périmètre a vu la découverte d’un gisement par la société publique du pétrole (NOC) en mai 2023.
La major pétrolière italienne Eni cherche à accroître son influence dans l’industrie pétrogazière de la Libye. Selon des informations relayées lundi 23 septembre, Eni prévoit de lancer des activités de prospection pétrogazière dans le bassin de Ghadamès, une zone d’intérêt de 390 000 km² située dans le nord-ouest du pays.
« L’exploration est l’un des principaux piliers de toute activité en amont. Nous n’avons jamais cessé d’examiner la Libye du point de vue de l’exploration et nous sommes impatients de relancer les activités sur ce site », a déclaré Martina Opizzi, responsable de la région Afrique du Nord et Levant d’Eni, lors d’un événement sur l’énergie, tenu à Rome.
Concrètement, les travaux de prospection envisagés par la multinationale concernent notamment les zones d’exploration A et B du bassin de Ghadamès. Parallèlement, Eni prévoit une campagne de forage en mer dans le bassin de Syrte d’ici à la fin de l’année prochaine.
En Libye, où sa production d’hydrocarbures atteint 62 millions de barils équivalents pétrole par an, Eni vise la monétisation de ressources pétrogazières non encore exploitées, évaluées à « plus d’un milliard [de barils, Ndlr] ».
L’un des obstacles majeurs à surmonter reste l’instabilité politique qui affecte le secteur pétrogazier, principal vecteur de recettes pour le pays. Malgré ce défi, Eni s’est engagée dans un accord gazier de 8 milliards de dollars avec la NOC, dans un contexte de réticence générale des multinationales à investir en Libye.
Rappelons que le secteur pétrolier subit depuis quelques semaines les effets d’une crise politique au sommet de l’État, qui a entraîné une baisse de la production pétrolière de plus de 50 % le mois dernier.
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