Le Kenya dépend à hauteur de 70 % des importations pour ses besoins en poissons. Dans ce contexte, l’aquaculture est une alternative pour améliorer l’approvisionnement local et les perspectives sont prometteuses pour les investissements dans le secteur.

Au Kenya, l’entreprise aquacole Victory Farms vient de soumettre un projet d’élevage de tilapias en cage flottante dans le lac Victoria à l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema). D’un coût total de 750 millions de shillings (5,8 millions $), ledit projet prévoit une production annuelle de 30 000 tonnes de tilapias par an.

Selon les informations relayées par le quotidien local Business Daily Africa le 6 septembre, cet investissement s’inscrit dans le cadre d’un programme d’expansion de l’entreprise qui veut accroître sa production pour répondre à la demande sur le marché local.

Dans le cadre de ce nouveau projet, Victory Farms compte acquérir de nouvelles concessions d’aquaculture sur les plages Litare, Jiudendi, Ngeri, Nyagwethe, Kamogo, Uterere et Kisegi du lac Victoria dans le comté de Homa Bay.

Il faut rappeler qu’en avril 2023, l’entreprise aquacole avait annoncé avoir levé un fonds de 35 millions $ pour financer l’expansion de ses activités au Kenya et au Rwanda, ainsi que pour une éventuelle entrée en Éthiopie, en Ouganda et en Tanzanie.

Au Kenya, l’approvisionnement local de poissons couvre moins de 30 % des besoins de consommations qui sont évalués à 600 000 tonnes par an. D’après le Bureau national des statistiques (KNBS), la production totale de poissons au Kenya s’est établie à 164 000 tonnes en 2023, dont 42 %, soit 70 300 tonnes, proviennent de captures et des prises effectuées dans le lac Victoria.