- Les deux autres prévenus écopent des amendes
Au début de cette semaine, la Financial Crimes Division (FCD) a rendu son verdict concernant le procès de Moussa Beeharry, Jean Jimmy Alexis et Jean Wesley Marthe. Seul le religieux a été condamné à une peine de huit mois d’emprisonnement, accompagnée d’une pénalité de Rs 200 000.
Ces sanctions sont liées à des infractions de blanchiment d’argent commises entre 2007 et 2011. Moussa Beeharry, âgé de 69 ans, a été condamné le mercredi 28 août 2024 , tandis que Jean Jimmy Alexis, 50 ans, a été sanctionné par une amende de Rs 200 000.
Eligibilité à effectuer des travaux communautaires
De son côté, Jean Wesley Marthe (52 ans) devra s’acquitter d’une amende de Rs 100 000. Bien que sa peine de six mois de prison ait été suspendue, Marthe devra comparaître de nouveau devant la Cour le 30 septembre 2024 pour examiner son éligibilité à accomplir des travaux d’intérêt général.
Acquitté faute de preuves
Monique Jacqueline Marthe (79 ans) avait, quant à elle, été acquittée faute de preuves. À noter que Jean Wesley et Monique Jacqueline Marthe sont le frère et la mère de Louis Jimmy Marthe, aussi connu sous le nom de Jimmy Colosso, condamné pour trafic de drogue. Mère et fils étaient poursuivis pour blanchiment d’argent. Ils étaient aussi accusés d’être les propriétaires de résidences construites avec de l’argent provenant du trafic de drogue, entre mars 2007 et 2008, à Baie-du-Tombeau. Ils avaient plaidé non coupable.
En ce qui concerne Jean Jimmy Alexis, ce dernier a plaidé coupable et a été jugé pour avoir détenu une propriété financée par de l’argent illégal lié à une infraction survenue le 14 septembre 2012 à Abercrombie.
Vingt accusations de blanchiment d’argent
Le dossier de Moussa Beeharry, qui faisait face à 20 accusations de blanchiment, s’avère particulièrement préoccupant. En tant que religieux exerçant à la prison centrale de Beau-Bassin, Moussa Beeharry a facilité des transferts d’argent très suspects, expédiant 108 000 euros à des proches d’un ressortissant ougandais, James Kanamwanjee, qu’il avait rencontré alors que ce dernier purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour trafic de drogue. Ces transferts ont eu lieu entre mars 2009 et octobre 2011.
Le religieux avait aussi crédité de l’argent provenant de trafic de drogue sur le compte de Nyasien Joynmer, un Kenyan, et au profit de Fatuma Kibirige, un Ougandais. Au total, les transactions frauduleuses s’élevaient à près de 6 millions de roupies, englobant des sommes significatives, dont 973 500 roupies et 108 000 euros. Moussa Beeharry a reconnu sa culpabilité dans cette affaire.
Excuses à la Cour
Lors de son passage à la barre, Jean Wesley Marthe et Jean Jimmy Alexis ont présenté des excuses, tandis que Moussa Beeharry a plaidé pour la clémence de la Cour. Le magistrat Kevin Rangasamy, prenant la parole pour émettre son jugement, a fermement souligné que les fonds utilisés par les prévenus émanaient d’activités criminelles, spécifiquement liées à l’affaire « Gro Derek », pointant ainsi la gravité des délits impliqués.
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