Alors que l’Afrique du Sud cherche à réduire sa dépendance au charbon qui représente encore 80 % de sa production d’électricité, elle doit relever de nombreux défis pour moderniser ses infrastructures énergétiques tout en adoptant la transition énergétique. Un casse-tête particulièrement aigu pour les villes secondaires qui peinent à lever des fonds.
En Afrique du Sud, la Global Energy Alliance for People and Planet (GEAPP), soutenue par le Bezos Earth Fund, a mis en place un programme visant à attirer des investissements dans les réseaux électriques municipaux.
Selon Ziyad Cassim, représentant de la GEAPP en Afrique du Sud, ces infrastructures nécessiteront 319 milliards de rands (18 milliards de dollars) pour se moderniser et intégrer un nombre croissant de projets d’énergie renouvelable. L’organisation collabore avec trois partenaires pour co-investir dans la modernisation de ces réseaux, bien que leurs noms n’aient pas encore été révélés.
Ce projet s’inscrit dans l’objectif de l’Afrique du Sud de réduire sa dépendance au charbon. Bien qu’un accord de financement climatique de 9,3 milliards de dollars ait été signé en 2021 avec plusieurs pays, lors de la COP26 à Glasgow, 20 % de ces fonds ont été débloqués à ce jour, en raison de la lenteur des projets de transition énergétique.
Cassim a précisé que le programme de la GEAPP ciblera les municipalités secondaires, qui peinent à lever des fonds. Des villes comme Rustenburg, dans la ceinture minière de platine, et Newcastle, connues pour sa production d’acier, pourraient être parmi les premières bénéficiaires. Elles disposent de réseaux de distribution vieillissants qui doivent évoluer pour intégrer des sources d’énergie renouvelable, telles que le solaire et l’éolien, en plus de l’approvisionnement traditionnel en charbon.
Fondée en 2021 par le Bezos Earth Fund, la Fondation Rockefeller et la Fondation Ikea, la GEAPP a déjà investi en Afrique du Sud, notamment dans un centre de formation à Komati, ancien site d’une centrale à charbon, pour former une nouvelle génération de travailleurs dans le secteur des énergies renouvelables. Nicole Iseppi, directrice de l’innovation énergétique chez Bezos Earth Fund, a indiqué que l’organisation recherchait d’autres opportunités pour accélérer cette transition énergétique.
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