En Tanzanie, le tabac est l’une des principales cultures agricoles de rente avec la noix de cajou et le coton. Le pays, qui est l’un des leaders de la production en Afrique, cherche à se renforcer sur le segment de la transformation.

La présidente de la Tanzanie Samia Suluhu Hassan a procédé au lancement du chantier de construction d’une usine de fabrication de cigarettes basée à Morogoro. D’un coût total de 300 millions USD, le projet est mis en œuvre par la Serengeti Cigarette Company (SCC).

Selon Ahmed Huwel, président de l’entreprise, l’usine sera dotée d’une capacité de traitement de 200 000 tonnes de tabac par an. Une fois opérationnelle, elle devrait contribuer à la création de 12 000 emplois permanents et saisonniers.

D’après Hussein Bashe, ministre de l’Agriculture, cet investissement s’aligne sur les ambitions du gouvernement tanzanien qui souhaite porter à terme la capacité de transformation de l’industrie locale du tabac à 300 000 tonnes par an.

« Cette usine de cigarettes en cours de construction devrait stimuler la production locale de tabac. Il s’agira en effet de la 2ème plus grande usine de transformation de tabac au monde en termes de capacité. Au plan mondial, l’usine numéro 1 est basée au Brésil et dispose d’une capacité de traitement de 500 000 tonnes », souligne le responsable.

Rappelons que la Tanzanie est devenue le 2ème producteur africain de tabac après le Zimbabwe en 2023, avec une production record de près de 123 000 tonnes. Selon les projections formulées sur la plateforme Statista, les ventes sur le marché tanzanien des produits du tabac devraient générer 644,9 millions USD de recettes en 2024 et afficher une croissance de 3,47% en moyenne par an jusqu’en 2029.