Selon un article publié cette semaine par le site d’information économique et d’investissement, Maurice occupe la première place sur une liste de 15 pays africains ayant le potentiel de se développer prochainement pour devenir des ‘first world nations’. Avec une croissance annuelle du PIB par habitant en 2023 de 7,10 %, Maurice voit la valeur de son Indice de Développement Humain grimper à 0,796, obtient un Score Insider Monkey de 0,4335 et une prévision de son PIB par habitant pour 2024 se situant autour de 32 090 $.

« Cette nation insulaire d’Afrique de l’Est se situe dans l’océan Indien, à environ 2 000 kilomètres au large de la côte sud-est de la région, à l’est de Madagascar. Elle est célèbre pour ses lagons pittoresques, ses plages aux eaux cristallines et ses récifs. Le pays possède un paysage montagneux avec des cascades, des forêts tropicales et des sentiers de randonnée. L’île Maurice abrite également une faune rare, dont le « flying fox ». Elle compte une population de 1,263 million d’habitants en 2022, selon les estimations de la Banque mondiale. Le pays est l’une des économies les plus stables d’Afrique et son PIB réel devrait connaître une variation de 4,9 % en 2024, selon le FMI. Son PIB est sur une trajectoire ascendante depuis 2020 et devrait continuer à augmenter jusqu’en 2030. Il s’élève actuellement à 16,36 milliards de dollars en 2024 », souligne le site Insider Monkey. Maurice devance ainsi dans ce classement les Seychelles, l’Algérie, le Botswana et l’Afrique du Sud entre autres.

Pour dresser cette liste des 15 pays africains ayant le potentiel de se développer bientôt et de devenir des ‘first world nations’, Insider Monkey utilise l’indice de développement humain (IDH) développé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Cet indice évalue le développement d’un pays à travers trois dimensions : la santé, l’éducation et le niveau de vie.

En outre, l’étude inclut le PIB par habitant pour 2024 comme mesure tertiaire pour compléter les recherches et a obtenu ses données auprès du FMI. Les 15 pays africains ayant le potentiel de se développer prochainement et de devenir des « nations du premier monde » sont classés par ordre croissant de leur Score Insider Monkey.En outre, l’étude inclut le PIB par habitant pour 2024 comme mesure tertiaire pour compléter les recherches, et a obtenu ses données auprès du FMI. Les 15 pays africains ayant le potentiel de se développer prochainement et de devenir ‘first world nations’ sont classés par ordre croissant de leur Insider Monkey Score.

 Perspectives économiques de l’Afrique

Par ailleurs, Insider Monkey fait un constat de la situation économique en Afrique et note que le continent est extrêmement diversifié et riche en ressources naturelles. L’Afrique subsaharienne comprend des pays à revenus faibles, moyens inférieurs, supérieurs et élevés, dont 22 sont touchés par des conflits et 13 sont de petits États dotés d’un capital humain et d’une superficie limitée.

Cependant, la région abrite la plus grande zone de libre-échange au monde, et son marché de 1,2 milliard d’habitants a le potentiel d’ouvrir la voie à un développement innovant en exploitant ses ressources et sa population.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’économie subsaharienne est sur la voie de la reprise après quatre années de turbulences. La région devrait connaître une croissance de 3,2 % en 2024, contre 3,4 % en 2023. Le taux de croissance d’environ deux tiers des pays africains devrait être encore plus élevé.

Ces tendances de reprise économique devraient se poursuivre jusqu’en 2025, avec un taux de croissance atteignant 4,0 %. En outre, les taux d’inflation médians dans la région ont également chuté de près de moitié, passant de 10 % à 6 % entre novembre 2022 et février 2024.

Même si environ 60 % de la population africaine vit dans la pauvreté, la région dispose d’un immense potentiel de croissance. Les ressources humaines du continent devraient être les principaux moteurs de cette croissance : l’Afrique devrait abriter la plus grande population en âge de travailler d’ici 2040 et ajouter plus de 740 millions de personnes à sa classe ouvrière d’ici 2050.

En raison de la forte croissance démographique du continent et à ce rythme, environ 12 millions de jeunes devraient s’ajouter chaque année à la main-d’œuvre africaine au cours de la décennie à venir. Si le continent est capable de créer de nouveaux emplois au même rythme que la croissance de sa main-d’œuvre, il peut modifier considérablement sa situation économique.

Le continent africain représente également une opportunité positive pour les affaires, puisqu’environ 250 millions de personnes devraient s’ajouter à sa classe de consommateurs d’ici 2030. On estime que cette augmentation significative ajoutera environ 3 000 milliards de dollars aux dépenses de consommation, ouvrant ainsi la voie à des opportunités pour les entreprises.

En outre, l’industrie du tourisme en Afrique présente également une opportunité considérable de stimuler la croissance économique du continent et d’accélérer la création d’emplois. Les données du Conseil mondial du voyage et du tourisme montrent que le secteur du tourisme en Afrique devrait croître de 6,5 % chaque année pour l’ensemble de la décennie à venir.

Cette croissance devrait créer environ 18 millions d’emplois dans le secteur du tourisme et contribuer à environ 168 milliards de dollars à l’économie régionale. Des interventions politiques régionales adéquates pourraient porter ce chiffre à 350 milliards de dollars.

Défis au milieu des projections de croissance

 Malgré les perspectives de croissance positives de l’économie régionale, l’Afrique doit relever de nombreux défis. Certains d’entre eux incluent les pénuries monétaires, les risques de refinancement causés par la faible mobilisation des ressources intérieures, le paysage politique turbulent et le coût élevé des emprunts.

Le FMI suggère la mise en œuvre de directives politiques par les gouvernements africains pour relever ces défis, dont certaines incluent la diversification des sources de financement, l’amélioration des finances publiques et la lutte contre l’instabilité des prix. Certains pays africains mettent déjà en œuvre de telles directives, la Namibie étant un bon exemple. Le pays a relevé ses prévisions de croissance économique pour 2023 et 2024 en raison de l’amélioration de ses secteurs pétrolier et minier. On estime désormais que l’économie namibienne a connu une croissance de 5,6 % en 2023, contrairement aux projections de croissance initiales de 3,5 %. Les projections de croissance économique pour 2024 se sont également améliorées, passant d’anciennes estimations de 2,9 % à des calculs plus récents de 3,5 %.