Il est rare, voire inhabituel, d’observer les membres de l’Opposition mener des campagnes politiques aussi intenses au sein de notre Assemblée nationale. Depuis que l’alliance gouvernementale, regroupant le MSM, le ML, le MPM et le PM, a remporté les élections législatives de 2019, certains membres de l’Opposition n’ont cessé d’intensifier leurs attaques, souvent à un niveau bas et peu constructif.

Leur stratégie semble consister à trouver une formule magique permettant de rassembler presque tous les partis politiques dans l’espoir de renverser l’équipe gouvernementale en place. Pour ce faire, certains médias, des partis extraparlementaires et même des formations politiques peu influentes se sont alignés avec l’Opposition, unissant leurs forces pour contester le gouvernement. Toutefois, toutes ces manigances se sont soldées par un échec. La récente motion de censure contre le Speaker, Adrien Duval, n’a été rien de plus qu’un coup d’épée dans l’eau.

Entre 2019 et 2024, le gouvernement a su tenir bon, sans rencontrer de difficultés majeures, tout en réalisant de nombreux projets tant au niveau national qu’au sein des collectivités urbaines et rurales. En prenant du recul, il est indéniable que la République de Maurice a connu des transformations notables au cours de cette décennie. Il serait hypocrite de ne pas reconnaître les efforts accomplis par l’équipe dirigeante.

Si l’on devait dresser une liste des réalisations, celle-ci serait infinie. Pourtant, certains continuent de pointer du doigt la forte dette publique. À les entendre, on pourrait croire que le pays regorge d’économistes et d’experts-comptables prêts à débattre, dans les médias, de cette question complexe. Mais ces “experts” autoproclamés ont-ils vraiment pris en compte l’impact considérable de la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021 ? Ont-ils mesuré le nombre de vies perdues à cause de ce virus ? Il est facile de critiquer, mais encore faut-il comprendre les répercussions socio-économiques d’une crise d’une telle envergure.

En fin de compte, il ne suffit pas de se proclamer expert pour appréhender les défis auxquels un pays est confronté. Les critiques émanant de l’Opposition, tout comme celles des analystes occasionnels, manquent souvent de profondeur et de perspective. Il serait temps pour tous d’adopter une vision plus équilibrée et de reconnaître les efforts déployés pour faire avancer le pays, malgré les nombreux obstacles rencontrés.

Makoumba Kotoba