Le gouvernement dirigé par l’Alliance Morisien continue de susciter un “feel good factor” parmi la population mauricienne. À travers une série d’initiatives économiques et sociales, le MSM a su créer un climat de satisfaction et de bien-être qui répond aux attentes des citoyens. Ces mesures, visant à améliorer la qualité de vie des Mauriciens, témoignent d’une volonté claire de traduire en la réalité la mutation d’un pays en pleine prospérité.

Parmi les initiatives phares du gouvernement se trouve l’augmentation du salaire minimum et la mise en place d’un revenu minimum garanti de Rs 20 000 pour tous les travailleurs à temps plein. Annoncée par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, cette mesure vise à améliorer directement le pouvoir d’achat des Mauriciens, tout en renforçant l’image d’un gouvernement soucieux du bien-être de sa population. En augmentant le salaire minimum, le gouvernement répond aux besoins des travailleurs les plus vulnérables, leur permettant ainsi de mieux subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.

Le 9 août dernier, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre Padayachy et celui du Travail Soodesh Callichurn, une augmentation salariale pour 197 042 travailleurs du secteur privé, avec des salaires atteignant jusqu’à Rs 50 000, a été annoncée. Cette augmentation, qui varie de Rs 600 à Rs 3 298, sera rétroactive à partir de juillet 2024 et vise à réduire les disparités salariales tout en tenant compte du concept tant attendu de relativité des salaires. Pour les travailleurs mauriciens, cela signifie non seulement une rémunération accrue, mais aussi une reconnaissance de leur contribution, renforçant ainsi leur confiance en l’avenir.

Anticipation du rapport du PRB

Dans le cadre de sa stratégie pour renforcer le “feel good factor”, le Premier ministre Pravind Jugnauth a récemment présenté une mesure supplémentaire très appréciée par les fonctionnaires : la mise en application anticipée du rapport du Pay Research Bureau (PRB). Généralement prévu pour décembre 2025, le rapport sera appliqué dès janvier 2025, soit un an plus tôt que prévu. Cette décision, annoncée lors de l’inauguration de l’hôpital Sir Anerood Jugnauth à Flacq, garantit aux fonctionnaires un paiement rétroactif d’un an.

Une telle initiative est perçue non seulement comme une récompense des efforts fournis par les fonctionnaires, mais elle contribue également à renforcer la confiance du public dans le gouvernement, démontrant son engagement à améliorer les conditions de vie de ses citoyens.

Un signe de prospérité économique

Un autre indicateur révélateur du “feel good factor” à Maurice est l’augmentation du nombre de véhicules sur les routes. En 2023, le parc automobile mauricien comptait 32 309 véhicules hybrides, contre 24 101 en 2022, soit une augmentation de 8 208 unités. Par ailleurs, le nombre de véhicules électriques a grimpé de 960 en 2022 à 1 985 en 2023. Le parc automobile total à Maurice a enregistré une hausse de 28 265 unités, atteignant 676 441 véhicules en 2023, contre 648 176 l’année précédente.

Cette croissance significative est souvent perçue comme un signe de prospérité économique, illustrant l’amélioration du pouvoir d’achat des Mauriciens, qui peuvent désormais acquérir des véhicules plus couteux et technologiquement avancés. Cela témoigne également d’un changement de mentalité vers des choix de transport plus écologiques.

Miroirs du bien-être économique

Les centres commerciaux à Maurice jouent un rôle central dans la vie quotidienne des Mauriciens. Ils ne se limitent plus à des lieux de commerce, mais sont devenus de véritables espaces de socialisation et de loisirs. Dans une déclaration récente, la ministre du Commerce, Dorine Chukowry, a souligné que la forte fréquentation de ces endroits est un indicateur que les Mauriciens continuent de vivre confortablement, malgré la hausse des prix. Elle a observé que de nombreux Mauriciens choisissent de manger dans des fast-foods ou des restaurants, montrant ainsi leur capacité à maintenir un certain niveau de qualité de vie. Ce qui est totalement vrai.

Les chiffres vont dans ce sens : selon une enquête récente, les centres commerciaux d’Ascencia ont vu leurs revenus nets opérationnels croître de 9 % au cours des neuf derniers mois, accompagnés d’une augmentation de 4,4 % de la fréquentation. Ces données reflètent non seulement une hausse du pouvoir d’achat, mais également une évolution des habitudes de consommation, où les centres commerciaux deviennent des destinations de loisirs. Les Mauriciens y passent du temps en famille ou entre amis, profitant des commodités offertes, contribuant ainsi à renforcer un sentiment de bien-être général.

Le “feel good factor” à Maurice, tel qu’il est promu par le gouvernement MSM, repose sur un ensemble d’initiatives économiques et sociales qui semblent, à première vue, répondre aux besoins et attentes de la population. En augmentant le pouvoir d’achat, en améliorant les conditions de travail, en renforçant la capacité de consommation des Mauriciens et en investissant dans des infrastructures de loisirs, le gouvernement s’assure de maintenir un climat de satisfaction généralisée.

Ces initiatives, bien que souvent critiquées par certains pour leur opportunisme politique et leurs manques de visions pour la population, jouent un rôle crucial dans la perception d’une nation en plein essor. Elles témoignent d’un gouvernement attentif aux désirs de sa population, cherchant à améliorer non seulement les indicateurs économiques, mais aussi la qualité de vie au quotidien. Dans un contexte où le bien-être des citoyens devient un enjeu politique majeur, l’effort déployé par le gouvernement pour entretenir ce “feel good factor” s’avère être déterminante, mais également une mesure qui pourrait bien influencer l’avenir politique du pays.

Ezio Hadriel