Sur fond de campagne pour la présidentielle américaine, Joe Biden et la candidate démocrate Kamala Harris ont annoncé ce jeudi 15 août une baisse du prix de dix médicaments pour les personnes âgées.
Une annonce qui tombe à point nommé pour la candidate démocrate. Le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont annoncé ensemble ce jeudi 15 août une baisse “historique” du prix de dix médicaments pour les personnes âgées.
Cet accord, issu de négociations inédites entre le système fédéral d’assurance-santé des seniors et les laboratoires, va permettre dès la première année, en 2026, d’économiser 1,5 milliard de dollars pour les assurés concernés et 6 milliards de dollars pour les contribuables, selon la Maison Blanche.
Joe Biden, qui s’est retiré en juillet de la campagne présidentielle pour laisser la place à Kamala Harris, évoque dans le communiqué une “étape historique”, que tous deux célébreront jeudi lors d’un déplacement conjoint près de Washington.
Le prix des médicaments, qui n’est pas régulé au niveau national aux États-Unis, y est souvent bien plus élevé que dans les autres pays développés. Il est courant que même les personnes assurées doivent en payer une partie de leur poche.
“Depuis des années, des millions d’Américains doivent choisir entre acheter leurs médicaments ou de la nourriture”, a-t-il rappelé, “mais nous nous sommes battus (contre les laboratoires) et nous avons gagné”.
“Nous ne nous arrêterons pas là”
Le président américain aurait pu faire l’annoncer seul, comme pour la majorité de ses grands chantiers économiques. Mais il a partagé cette victoire avec la vice-présidente, à moins de trois mois du scrutin qui opposera Kamala Harris au républicain Donald Trump.
La démocrate de 59 ans, à laquelle le communiqué fait même plus de place qu’au président, y promet: “nous ne nous arrêterons pas là”, en signalant que les prix d’autres médicaments seront négociés à la baisse dans les années à venir.
Les négociations entre le système d’assurance-santé des plus de 65 ans, Medicare, et les laboratoires, duraient depuis février.
Parmi les dix traitements concernés: le Farxiga du groupe suédo-britannique AstraZeneca (diabète), l’Entresto du Suisse Novartis (problèmes cardiaques) ou l’anticoagulant Eliquis de l’Américain Bristol-Myers Squibb (BMS).
Selon la Maison Blanche, ces médicaments ont été prescrits en 2022 à quelque neuf millions de bénéficiaires. Cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une loi phare du mandat de Joe Biden, le “Inflation Reduction Act” (IRA), un vaste programme de transition énergétique et de pouvoir d’achat.
Kamala Harris doit annoncer vendredi les grandes lignes de son programme économique. Le coût élevé de la vie est l’un des angles d’attaques favoris de son rival Donald Trump.
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