Cette semaine : le Mozambique devient le 12è pays à lancer le vaccin anti-palu R21 ; la mpox marque une flambée « sans précédent » selon l’OMS, et Brazzaville se prépare à accueillir la 74e session du Comité régional de l’Agence onusienne. Enfin, en Côte d’Ivoire, un nouveau centre privé de cancérologie s’annonce…
Le Mozambique lance le vaccin R21 contre le paludisme
En Afrique, le Mozambique rejoint les pays qui déploient le vaccin antipaludique R21. Ce vaccin, administré en quatre doses, sera d’abord distribué aux enfants dans 22 districts de la province de Zambezia, une zone particulièrement touchée par la maladie parasitaire, selon une annonce de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Au total, environ 800 000 doses de vaccin sont prévues pour vacciner 300 000 enfants (la première dose étant destinée aux enfants âgés de 6 à 11 mois), dans le cadre d’un partenariat entre Gavi (l’Alliance mondiale du vaccin) et le gouvernement mozambicain.
Le R21, recommandé par l’OMS, promet de réduire jusqu’à 66 % des cas de paludisme pendant la première année suivant l’administration. Dr Armindo Tiago, ministre de la Santé, souligne que cette initiative vise à diminuer les cas graves et les décès liés au paludisme. Avec ce déploiement, le Mozambique rejoint ainsi les 11 pays africains offrant des vaccins contre le paludisme.
En Afrique, une flambée jugée alarmante
Depuis le début de l’année 2024, l’Afrique connaît une recrudescence des cas de mpox (anciennement “monkeypox” ou “variole du singe”), jugée alarmante par l’OMS, avec une expansion rapide du virus dans des pays jusqu’alors épargnés (notamment la Côte d’Ivoire, le Kenya et l’Ouganda, au-delà du foyer endémique habituel, qu’est la RDC).
Ainsi, cette année, 15 pays africains rapportent des cas confirmés de mpox, totalisant 2030 infections et 13 décès, comparativement à 1145 cas et sept décès en 2023. Les nations nouvellement touchées incluent le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda. La République Démocratique du Congo, qui concentre plus de 90 % des cas, fait quant à elle face à un nouveau variant, apparu en septembre 2023, avec une propagation accrue dans sa région est.
Pour l’heure, les stratégies de contrôle se concentrent sur l’interruption rapide de la transmission du virus. « La priorité est d’interrompre rapidement la transmission du virus. Nous collaborons avec nos partenaires pour aider les pays à renforcer les mesures de lutte contre les flambées et veiller à ce que les communautés soient au cœur des efforts déployés pour mettre fin à ces flambées », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.
Le mpox, transmis des animaux aux humains, se propage également par contact direct avec les fluides corporels et les lésions cutanées. La lutte contre cette épidémie nécessite une mobilisation continue des ressources et une coordination étroite au niveau international.
Évolution fulgurante du mpox ces dernières années
De janvier 2022 à fin juillet 2024, plus de 37 000 cas et 1400 décès (taux de létalité de 3,9 %) de mpox ont été signalés dans 15 États membres de l’Union africaine (UA) : Afrique du Sud, Bénin, Burundi, Cameroun, République centrafricaine (RCA), Congo, République démocratique du Congo (RDC), Égypte, Ghana, Libéria, Maroc, Mozambique, Nigéria, Rwanda et Soudan.
Rien qu’en 2023, on recensait près de 15 000 cas et 739 décès (létalité de 4,9 %) dans 7 États membres de l’Union africaine, représentant une augmentation de 78,5 % du nombre de nouveaux cas par rapport à 2022.
Pour cette année, l’évolution des chiffres marque une augmentation de 160 % et 19 % du nombre de cas et de décès, respectivement, par rapport à la même période en 2023. En outre, le Tchad a également signalé 24 cas suspects (mais aucun cas confirmé) cette année.
Brazzaville accueille la 74e session du Comité régional de l’OMS Afrique
Cette année, le Congo-Brazzaville va accueillir la 74e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, qui se tiendra en présentiel dans la capitale, du 26 au 30 août prochains. Comme à son habitude, l’événement va rassembler les décideurs régionaux pour discuter et approuver les politiques, activités et plans financiers visant à améliorer la santé en Afrique. Rappelons que le Comité régional est l’organe décisionnel de l’OMS dans la région. Il se réunit une fois par an.
Un institut privé de cancérologie ouvre en Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, l’Institut Européen de Cancérologie (IEC) vient d’ouvrir ses portes dans la capitale, Abidjan. Le Centre privé revendique une capacité d’accueil de 1800 patients par an et veut cibler une patientèle dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. Dans une annonce, la nouvelle structure indique vouloir “[offrir] aux patients la possibilité de bénéficier sans délai de traitements conformes aux standards internationaux, à proximité de chez soi”.
L’IEC est le fruit d’un partenariat international qui rassemble une équipe de médecins spécialistes ivoiriens et européens, dirigée par son Directeur Recherche et Affaires Médicales, le Dr Jean-Marc Chauveau. En 2022, près de 21 300 nouveaux cas annuels de cancer ont été officiellement diagnostiqués en Côte d’Ivoire, et 1,15 million sur le continent africain.
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