L’Angola est le deuxième pays africain en termes de capacités installées en hydroélectricité. Les projets en cours et à venir vont renforcer ce statut et créer un surplus de production électrique pour lequel le pays devra trouver des débouchés.
La société internationale d’ingénierie spécialisée dans le secteur de l’énergie, ProMarks, et Trafigura, leader du marché mondial des matières premières, ont signé le 4 juillet un protocole d’accord avec le gouvernement angolais en vue de réaliser une étude de viabilité technique et économique et d’élaborer un modèle de partenariat public-privé pour un grand projet régional de transport et de fourniture d’électricité.
Le projet envisagé consiste à construire et à exploiter un « interconnecteur » électrique à haute tension de 2 000 MW (une ligne de transport CCHT) pour acheminer le surplus d’électricité produit par les barrages hydroélectriques situés dans le nord de l’Angola vers la ceinture de cuivre de la RDC et la Zambie, en s’intégrant au pool énergétique d’Afrique australe (SAPP).
Présent à la cérémonie de signature, le ministre angolais de l’Énergie et de l’Eau, M. João Baptista Borges, a souligné l’importance de ce projet pour l’intégration régionale de l’Afrique australe et pour le développement économique et social des pays concernés.
« L’Angola dispose d’un surplus d’énergie qu’il peut mettre à la disposition des pays de la SADC, à savoir la Zambie et la République démocratique du Congo. Les promoteurs privés du projet assureront sa matérialisation et permettront cette interconnexion, afin qu’ensemble nous puissions contribuer sans équivoque à la création de richesse et à la croissance de nos économies, à travers la commercialisation d’une énergie propre ».
A noter que l’entreprise commune qui sera créée entre ProMarks et Trafigura développera, financera, construira et exploitera l’« interconnecteur » électrique. Le projet devrait être financé par une combinaison de capitaux propres et de dettes de tiers. La planification, les autorisations et la construction devraient prendre environ quatre ans après la décision finale d’investissement.
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