Selon les autorités, les dégâts auraient été plus gros, y compris sur le réseau routier, si le pays n’avait pas échappé de justesse à un cyclone tropical qui s’est affaibli après avoir touché terre samedi dernier.

Au Kenya, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un fonds pour rénover les routes et ponts endommagés par les inondations créées par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le pays pendant des semaines et qui ont causé plusieurs centaines de morts.

Selon le président de la Commission des transports et des infrastructures de l’Assemblée nationale, George Kariuki, l’évaluation des infrastructures détruites est en cours, et les réparations devraient commencer une fois que les pluies auront cessé.

La mobilité est devenue pénible dans certaines régions du pays avec le niveau des eaux qui ont couvert plusieurs routes, alors que les rafales de vent et les glissements de terrain ont exposé la vulnérabilité d’autres sections et ouvrages d’art, notamment en milieu rural.

Cette situation fait ressurgir la problématique de la construction d’infrastructures résilientes dans le pays et en Afrique en général où les investissements dans le développement du réseau routier sont globalement insuffisants. Des pays comme la Tanzanie, le Mozambique ou Madagascar, plus exposés aux phénomènes naturels, se retrouvent à injecter plus régulièrement des fonds dans la réparation de routes après sinistres. Des investissements qui auraient pu servir à construire des routes.

Récemment, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, dont le pays a été également touché par les fortes pluies, a souligné la nécessité de développer des modèles d’infrastructures routières résilientes et d’entretien régulier du réseau national pour limiter les dégâts des catastrophes.