Les forces de l’ordre sont intervenues dans le cadre d’une nouvelle enquête ouverte par le parquet de Montargis (Loiret) dans un contexte de tensions entre les enfants d’Alain Delon, alors que l’état de santé de l’acteur est fragile.
Toutes confisquées. Les gendarmes ont saisi en fin de semaine 72 armes à feu et plus de 3000 munitions dans la propriété d’Alain Delon, à Douchy (Loiret), selon le décompte précis communiqué par le parquet de Montargis ce mardi.
Il s’agit d’armes de tir, notamment de catégories A et B, et d’armes de collection. Et contrairement à ce que nous évoquions dans un premier temps, les premières investigations indiquent que l’acteur « ne disposait d’aucune autorisation lui permettant de détenir une arme à feu ». L’enquête se poursuit donc sur les chefs de « dépôt d’armes illicite », « acquisition et détention illicite d’arme de catégorie A, B et C », indique Jean-Cédric Gaux, procureur de la République de Montargis. Les enquêteurs ont par ailleurs relevé l’existence d’un stand de tir dans la propriété.
Cette perquisition a été menée après l’ouverture d’une nouvelle enquête (incidente) par le parquet, dans un contexte de tensions entre les enfants d’Alain Delon.
Ce contexte tendu et les inquiétudes concernant l’état de santé fragile de l’acteur ont sans doute poussé la justice à prévenir le moindre risque. « Ma cliente est très inquiète de savoir qu’Alain Delon est gardé sans traitement médical avec des armes à proximité », nous confie Yassine Bouzrou, l’avocat d’Hiromi Rollin.
Selon les investigations des gendarmes, que nous avions révélées, un médecin généraliste qui avait ausculté Alain Delon l’été dernier avait noté que le moral de ce dernier « était faible » et qu’il ne semblait plus « rien attendre ». Il évoquait même « un état d’épuisement physique et psychique avec un risque suicidaire majeur ».
Plus récemment, dans un récent entretien à Elle, Anouchka Delon, la fille de l’acteur, expliquait se rendre « toujours avec son garde du corps » au sein de la propriété familiale. Cette dernière détaillait la passion de son père pour les armes à feu, ajoutant qu’il en a « toute une collection ». Anouchka Delon ajoutait que ses frères, quand ils sont à Douchy « se baladent armés dans la maison », se croyant « au Far West ». Selon nos informations, c’est ce témoignage qui aurait poussé Jean-Cédric Gaux, le procureur de Montargis (Loiret) à ouvrir une nouvelle enquête. Le magistrat devrait rédiger un communiqué aujourd’hui pour expliquer les raisons exactes de cette perquisition et saisie.
Un accident en 2011 avec une arme de la collection
Des déclarations qui avaient fait vivement réagir Anthony Delon, l’aîné de la fratrie, qui avait répliqué en évoquant l’intérêt d’Anouchka pour les armes à feu, avec lesquelles il l’accuse de s’être exercée ces derniers mois : « Tu as passé l’été à tirer au Glock avec ton chouchou, ex-GIGN et chef de la sécurité de Douchy, pour enfin ramener le pistolet chez toi à Genève en souvenir de papa. Pour quelqu’un qui a horreur des armes, tu semblais bien vaillante et douée selon lui. En ce qui me concerne, il y a longtemps que je ne me promène plus armer », a-t-il longuement répondu.
À Genève, dans le fief d’Anouchka Delon : « Si vous trouvez une personne qui en dit du bien dans le coin… »
Ce n’est pas la première fois que les armes à feu de la collection paternelle posent des problèmes à la famille Delon. En 2011, un coup de feu jugé accidentel au septième étage de l’appartement d’Alain Delon à Genève avait gravement blessé une adolescente espagnole. Alain-Fabien Delon, le benjamin de la fratrie alors âgé de 17 ans, organisait une fête de jeunes gens riches et alcoolisés. Lors d’un jeu ou d’une bagarre avec un vieux pistolet du patriarche, absent, un coup de feu était parti et une jeune fille avait été grièvement blessée par balle.
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