L’émission des obligations islamiques libellées en rand sud-africain servira à financer le déficit budgétaire. Elle ne devrait pas susciter l’intérêt des investisseurs étrangers, malgré sa taille importante.
L’Afrique du Sud a émis, ce mercredi 22 novembre, un sukuk domestique d’un montant de 20,4 milliards de rands (1,1 milliard de dollars) pour financer son déficit budgétaire.
L’opération, dont le montant pourrait être revu à la hausse en cas de forte demande de la part des investisseurs, est la deuxième émission d’obligations islamiques réalisée par le pays le plus industrialisé du continent, après celle de 2014.
La nouvelle émission est cependant la première à être libellée en monnaie locale.
L’Afrique du Sud, dont le déficit d’emprunt pour l’exercice fiscal en cours s’élève à 2,6 milliards de dollars, rechigne à mobiliser des financements sur les marchés internationaux de la dette, en raison des taux d’intérêt élevés.
Les experts pensent également que la nouvelle émission ne devrait pas susciter l’intérêt des investisseurs étrangers.
« Le sukuk libellé en dollar qui a été émis par Pretoria en 2014 avait attiré des investisseurs non-résidents, mais cela semble peu probable cette fois-ci », a estimé Farzana Bayat, une gestionnaire de portefeuille des titres à revenu fixe chez le gestionnaire d’actifs local Foord Asset Management au Cap.
« Compte tenu de la taille de l’émission, nous avions d’abord pensé qu’il y aurait un grand acheteur étranger, mais cela ne va vraisemblablement pas être le cas. Il semble que l’appétit vienne principalement des banques locales », a-t-elle ajouté, indiquant que les investisseurs étrangers qui achèteraient des obligations islamiques libellées en rand sud-africain et couvrent le risque de change ne devraient pas obtenir des rendements très intéressants en dollars.
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