C’est le branle-bas de combat au sein de l’Opposition parlementaire et extra-parlementaire. La Financial Crimes Commission donne des tournis aux ténors et cadors aux leaders de ces partis qui tentent le tout pour le tout pour contrecarrer la réalisation de ce projet du gouvernement visant à combattre le blanchiment de l’argent sale découlant des trafics illicites en tout genre.

Rama Valayden de Linion Moris veut d’un regroupement de tous les partis de l’Opposition pour combattre avec tous les moyens de bord, soit meetings, manifestations, débat national et action en justice. Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval ont également abondé dans le même sens et annonce que les services des avocats Gavin Glover et Antoine Domaingue ont été retenus pour contester le projet de loi en Cour Suprême.

Nous apprenons également que le Bar Council s’est aussi mis de la partie et cherche une rencontre avec l’Attorney-General pour discuter de la question.

La question qui se pose aujourd’hui chez les citoyens honnêtes et intègres qui triment chaque jour au soleil pour avoir leur pain quotidien et ‘ki risse diable par laké’ pour joindre les deux bouts à chaque fin de mois c’est pourquoi est-ce que ce sont les mêmes personnes qui s’énervent à chaque fois que le gouvernement veut légiférer pour mettre de l’ordre dans le pays.

Prenons par exemple Navin Ramgoolam, il affirme sans gêne aucune et sans embarras que s’il revient au pouvoir, il abrogera presque toutes les lois que ce gouvernement a fait voter. Mais nous savons et le peuple aussi le sait. Que vaut aujourd’hui la parole de Navin Ramgoolam, leader du Parti Travailliste, qui s’accroche à son poste après deux cuisantes défaites électorales ou il n’est même pas arrivé à se faire élire.

On se rappellera de Navin Ramgoolam que pendant toute sa traversée du désert entre 2000 et 2005, il avait promis monts et merveilles. ‘Bef meme pou travay, bef meme pou manzer’, ‘Mo pou démocratise lekonomie’, ‘Mo pou casse lerein barons sucriers’ avait-il martelé à travers le pays. Il avait promis de se débarrasser de la Protection of Terrorism Act (PoTA) loi qui selon lui visait une communauté particulière et qui avait mené à la démission de Cassam Uteem de son poste de Président de la République parce qu’il avait refusé de donner son assentiment à cette législation.

Reza Uteem qui s’est proclamé l’architecte de la dernière alliance entre le MMM et le Parti Travailliste et qui s’érige en grand défenseur de la communauté musulmane devrait demander des comptes à Navin Ramgoolam. Il en va de même à Shakeel Mohamed. Au lieu de cela, Navin Ramgoolam avait utilisé la PoTA à son avantage pour encore plus de répression contre ses opposants, contre les membres de la presse et contre les organisations syndicales et non-gouvernementales. ‘Navin is a bag of wind’ et nous ne le dirons jamais assez.

Il est préférable de ne pas s’attarder sur les bilans et les frasques de Navin Ramgoolam au chapitre de la fraude et la corruption, le népotisme et autre contrats taillé sur mesure pour ses copains et copines une fois qu’il s’est installé dans le fauteuil de Premier ministre. Les autres scandales ne manquent pas et expliquent clairement pourquoi le leader des rouges ne veut pas d’un Financial Crime Commission.

Il y a eu dans le passé le Tribunal Anti-Corruption, l’Economic Crime Office avant l’ICAC, nous préférons nous arrêtons ici pour ne pas demander quel a été le sort de ses institutions sous le MMM.

Quant à l’ordre des avocats, il faut qu’une fois pour toute qu’elle choisisse les causes qu’il veut défendre. Nous savons qu’il est révolu le temps ou les avocats travaillaient ‘pro bono’ et ne réclamaient aucun frais mais attendaient que leurs clients veuillent bien glisser ce qu’ils pouvaient dans la petite poche à l’arrière de leur toge. Aujourd’hui les avocats roulent en Porsche, Jaguar, X6, Mercedes Benz et même certains parmi les plus jeunes venant tout juste de prêter serment veulent se faire le plus d’argent le plus vite possible et ne s’embarrassent d’aucun principes ou valeurs pour arriver à leurs fins.

Pourquoi est-ce que tout ce beau monde se sent menacé par la Financial Crime Commission? Nous l’avons écrit à maintes reprises, il faut mettre de l’ordre dans ce pays. Il y a un créateur qui est attentif à toutes nos actions et il faudra rendre des comptes un jour. On ne peut plus continuer avec une société ou certaines personnes profitent de leurs positions pour contourner et enfreindre les lois en toute impunité alors que le petit peuple doit mourir à la tâche pour s’en sortir.

Ceux qui s’enrichissent à travers le trafic de drogue, la fraude et la corruption et autres activités illégales sur le dos de la population doivent rendre des comptes. Les policiers pourris qui sont de mèche avec les trafiquants de drogue, les gardes chiourmes qui introduisent de la drogue en prison, les avocats véreux, les médecins qui pratiquent les avortements clandestins, les pharmaciens qui vendent des psychotropes aux drogués à des prix exorbitants, les bénéficiaires et ceux qui sont impliqués dans des contrats taillés sur mesure, ceux qui pratiquent les délits d’initiés que ce soit dans le secteur public ou privé, tous doivent pouvoir être retracé et payés pour leurs délits.

Le peuple attend celui qui aura le courage de s’ériger contre les pourris et il semblerait que Pravind Jugnauth n’ait pas froid aux yeux et serait cette personne. Nous ne pouvons que lui souhaiter bon courage et bonne chance à ceux qui veulent lui mettre des bâtons dans les roues.

Terra Del Fuego