Leela Devi Dookun-Luchoomun, lors de la réponse à la Private Notice Question (PNQ) de ce mardi 5 décembre, a examiné en détail le National Certificate of Education et l’Extended Programme mis en place par son gouvernement. Elle a répondu à une question du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval.
Dans le but d’apaiser les inquiétudes, la ministre a déclaré que « the outcome will be visible in some years », rajoutant qu’il faut donner du temps à ses élèves. Elle ajoute qu’avec le nouveau système, les enfants sont assurés de rester sur le banc de l’école, tout en bénéficiant d’un système scolaire gratuit. Mais il est clair que tous les enfants n’ont pas la capacité d’apprendre et d’assimiler de la même façon.
Or, selon la ministre de l’Éducation, « on ne peut pas prendre des enfants de 10 et 11 ans et les mettre directement dans des filières techniques ». Elle a expliqué l’histoire de l’Extended Programme et a précisé qu’il est essentiel que tous les apprenants aient l’opportunité de terminer au moins neuf années scolaires de base de manière continue. « We train them, we give them the real knowledge. Ils doivent s’adapter », a-t-elle ajouté.
Leela Devi Dookun Luchoomun a ajouté que les élèves ayant participé à Extended Programme étendus récemment n’ont pas bénéficié du support approprié au primaire. « Aujourd’hui, davantage de ressources et de supports sont mis en place dès le primaire pour aider les élèves », fait-elle comprendre.
Pour Leela Devi Dookun, « c’est un cliché de dire que les élèves de l’EP ne savent ni lire ni écrire », car il y a eu des réussites. En 2022, sur les 3 291 élèves de l’Extended Programme ayant participé aux examens du NCE, 71, soit 3,6 %, ont réussi cette épreuve académique. Cette année, le taux de réussite aux examens est de 8,9 % sur les 2 149 étudiants qui y ont participé.
La ministre a également expliqué le Bright Up Programme, récemment introduit pour les élèves ayant échoué aux examens du NCE, en mettant l’accent sur le développement holistique. Elle a souligné que ce programme permettait aux étudiants d’acquérir les compétences nécessaires pour s’inscrire dans une formation technique de niveau NTC3 après un an.
Leela Devi Dookun-Luchoomun a également annoncé qu’à partir de l’année prochaine, il y aura un nouveau modèle d’évaluation pour les élèves de l’Extended Programme, appelé School Based Assessment. Cette évaluation continue, supervisée par le Mauritius Examinations Syndicate (MES), comptera pour 40 % de leur certificat final. La ministre a souligné qu’il était important d’éviter de briser la confiance en soi des jeunes apprenants, d’où la décision de ne pas supprimer l’Extended Programme.
Elle soutient qu’il est essentiel de garantir que les enfants restent à l’école pendant au moins neuf ans, conformément aux objectifs des Nations unies. Elle affirme que sans ce programme, ces enfants seraient perdus et n’auraient pas la possibilité de s’épanouir avec leurs pairs. Elle souligne qu’il ne faut pas briser leur confiance en eux, mais plutôt croire en leur potentiel et les accompagner pour qu’ils réussissent.
La vice-première ministre a également fait remarquer les améliorations notées de différentes manières. Elle a révélé que 54 des 335 redoublants de l’Extended Programme ont réussi aux examens du National Certificate of Education.
En réponse à la Private Notice Question du leader de l’Opposition, Xavier Luc Duval, lors d’une conférence de presse, ce mardi, il a déclaré : « La ministre insiste pour maintenir les élèves dans les écoles et les amener vers la réussite plutôt que vers l’échec… c’est le système qui est fautif».
Toutefois certains éducateurs ont loué l’Extended Programme lors des émissions radiophoniques cette séance à l’instar du collège St Helena qui a un pass rate de 37% des élèves initialement voués à l’échec.
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