« Ce GM n’a pas essayé d’enlever les subsides sur le riz et la farine ni sur les frais d’examens du SC/HSC, ni n’avons-nous arraché le pain aux pauvres enfants du primaire »
« Je suis fier de dire que nous avons été en mesure de relever ces défis apparemment impossibles et que les chiffres parlent d’eux-mêmes » a-t-il affirmé.
« Une croissance de 8,9% en 2022 et une projection de 6,8% pour 2023 »
«Le taux de chômage à Maurice est passé de 9,1 % en 2021 à 6,4 % au deuxième trimestre 2023. »
«Je n’ai pas besoin de mentir ou de raconter des histoires à la population. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ce gouvernement n’a pas essayé d’enlever les subsides sur le riz et la farine ni sur les frais d’examens du School Certificate ou de la Higher School Certificate, ni n’avons-nous arraché le pain aux pauvres enfants du primaire ». C’est en ces termes que le ministre des Finances, du Développement et de la Planification économique, Rengananden Padayachy a remis les pendules à l’heure mardi dernier au Parlement. Il répondait à une question du député de l’Opposition, Ritesh Ramful sur les conclusions d’un rapport de la Banque Mondiale sur Maurice datant de 2021.
Le ministre a fait ressortir que malgré la pandémie du Covid-19 les indicateurs économiques pour notre pays n’ont jamais été aussi favorables sur les 25 dernières années. Le taux du chômage est à son niveau le plus bas soit 6.4%, les inégalités ont considérablement baissé, la croissance pour 2023 est estimée à 6.4%, selon les prévisions du Fonds Monétaire International alors que le secteur des exportations affiche des revenus records de l’ordre de Rs.320 milliards.
Le rapport national 2021 du Groupe de la Banque mondiale auquel faisait référence le député Ritesh Ramphul est en fait le mémorandum économique national pour Maurice, qui a été publié par le Groupe de la Banque mondiale en mai 2021.
«Ce mémorandum présentait les conclusions de la Banque mondiale à un moment où le monde, y compris Maurice, était gravement touché par les effets néfastes de la pandémie de la COVID-19. La Chambre se souviendra que tous les indicateurs macroéconomiques fondamentaux au niveau mondial étaient, à l’époque, dans le rouge. Avec le recul, et à l’appui de chiffres, nous pouvons aujourd’hui dire que ce gouvernement sous le leadership du Premier Ministre Pravind Kumar Jugnauth a su gérer la crise de manière efficace. Nous avons été proactifs et avons introduit un certain nombre de mesures pour protéger les vies, préserver les moyens de subsistance de la population et maintenir notre capacité de production» a souligné le ministre Padayachy.
«Ces mesures nous ont permis d’éviter les défauts de paiements, les faillites en cascades et les licenciements massifs. En d’autres termes, le chaos et les larmes, Monsieur le Président. En effet, dans le mémorandum économique du pays, la Banque mondiale a salué la réponse de Maurice au COVID, qui représente plus de 32 % du PIB, ce qui en fait la quatrième plus importante au monde en termes de part du PIB, après l’Allemagne, l’Italie et le Japon» a déclaré le ministre des Finances.
Le rapport reconnaît que le dispositif de réponse Covid-19 de Maurice a été important et efficace pour atténuer l’impact du choc immédiat de la demande d’exportations et du confinement.
Le rapport met en évidence quatre défis rencontrés lors de la dernière décennie, à savoir ;
(a) La trajectoire de croissance ;
(b) La compétitivité globale des exportations ;
(c) La démographie, et;
(d) La trajectoire fiscale.
«Je suis fier de dire que nous avons été en mesure de relever ces défis apparemment impossibles et que les chiffres parlent d’eux-mêmes» a-t-il affirmé.
Selon Renganaden Padayachy, grâce à la stratégie de croissance adoptée par le gouvernement, l’économie mauricienne est pleinement redressée. Le PIB est estimé à environ 650 milliards de roupies en 2023, contre environ 450 milliards de roupies en 2020, soit une augmentation de 44 %. L’économie a connu une croissance de 8,9 % en 2022, et devrait croître de 6,8 % cette année. Le niveau d’investissement est entièrement rétabli et dépasse le niveau d’avant la pandémie.
L’investissement intérieur total des secteurs public et privé est estimé à 112,8 milliards de roupies en 2022, ce qui représente une augmentation de 20,2 % par rapport à 2021. Le taux d’investissement est passé de 17,1 % en 2021 à 19,7 % en 2022 et devrait atteindre environ 22 % en 2023.
Par ailleurs, les entrées d’IDE ont atteint un niveau record de 27,7 milliards de roupies en 2022, contre 18,5 milliards de roupies en 2021, soit une augmentation de 20,2 %. Les entrées d’IDE pour le premier semestre 2023 se sont élevées à 13,5 milliards de roupies, contre 4,4 milliards de roupies en 2021. La productivité du capital a augmenté de 7,6 % en 2022 contre 2,3 % en 2021 et un taux négatif de 15 % en 2020. Et la part des exportations, la seule source extérieure de revenus du PIB est passé de 44.1% en 2021 à 56,7% en 2022.
«Le gouvernement a également adressé la compétitivité des exportations, avec une croissance soutenue des exportations à la fois en termes nominaux et réels. Les exportations de biens et services ont dépassé Rs 320 milliards en 2022, soit une augmentation nominale de 51% par rapport à 2021 et sont estimées à environ Rs 360 milliards en 2023. L’année 2022 a été marquée par une performance historique, les exportations dépassant pour la première fois les 100 milliards de roupies. En 2022, le ratio des exportations totales par rapport au PIB s’élevait donc à 56,7 %» a déclaré le ministre des Finances.
Dans le même ordre d’idées, Renganaden Padayachy a révélé que dans le dernier budget, le gouvernement a affecté une part importante de son budget au soutien du secteur de l’exportation. Il s’agit notamment du Trade Promotion and Marketing Scheme, du Freight Rebate Scheme for Africa, de l’Export Credit Guarantee Insurance Scheme, de l’Africa Warehousing Scheme, et du Participation in International Fairs Scheme.
Une aide de 1 800 roupies pour le paiement de la compensation salariale et du salaire minimum a également été accordée au secteur de l’exportation alors qu’en ce qui concerne l’investissement en capital, les entreprises qui investissent dans des installations et des machines bénéficient d’une déduction de 45 % sur trois ans pour leur investissement en capital.
En ce qui concerne la question du vieillissement de la population, le gouvernement a au fil des dernières années, pris des mesures pour ouvrir l’économie et aussi améliorer le taux de fécondité.
Le gouvernement a pris ces dernières années des mesures pour ouvrir l’économie aux talents, promouvoir l’emploi des jeunes et des femmes et soutenir les parents afin d’inverser la tendance démographique.
Le permis de résidence à Maurice pour les professionnels a été étendu de 3 à 10 ans, il y a eu l’introduction de la Prime à l’emploi pour inciter les entreprises à recruter des jeunes, des femmes et des personnes handicapées, ou encore l’introduction d’une allocation mensuelle à l’enfance, la CSG Child Allowance, de 2000 roupies pour quelque 48 000 enfants jusqu’à l’âge de 3 ans, afin de soutenir la parentalité et la mise en place de la gratuité pour les pré-primaires et l’université publique.
S’agissant du taux de chômage, Renganaden Padayachy a soutenu que selon le rapport, le taux de chômage n’est jamais descendu en dessous de 6,5 % au cours de la dernière décennie.
«Le taux de chômage à Maurice est passé de 9,1 % en 2021 à 6,4 % au deuxième trimestre 2023.
C’est le taux le plus bas sur les 25 dernières années. Le taux de chômage des femmes est passé de 10,1 % à 9,1 %. C’est le taux le plus bas depuis 1996. Le taux de chômage des hommes est passé de 8,1 % à 4,5 %. C’est le taux le plus bas sur les 15 dernières années. S’agissant du taux de chômage des jeunes. Il est passé de 27,7 % en 2021 á 18, 1 % au deuxième trimestre 2023. La compilation des données relatives au chômage des jeunes a commencé en 2004 » a fait ressortir le ministre.
Le taux de 18,1% est le taux le plus faible depuis cette date et de plus, la population active est passée de 532,800 en 2021 à 591,300. «C’est un record. Ces chiffres montrent clairement que les conditions du marché du travail se sont nettement améliorées avec la reprise des activités économiques, démontrant, encore une fois la pertinence et l’efficacité de notre politique économique» a laissé entendre le ministre.
Concernant les déficits budgétaires et la dette du secteur public Renganaden Padayachy a concédé que la pandémie de la Covid-19 a eu un impact sur la dette publique de l’économie car le gouvernement a choisi de protéger la vie et les moyens de subsistance des citoyens mauriciens.
Depuis, des mesures et des stratégies ont été adoptées pour réduire la dette du secteur public. Grâce à ces mesures prises, le déficit budgétaire en pourcentage du PIB a été ramené d’environ 11,4 % en 2019/2020 à environ 3 % pour 2023/2024. La dette du secteur public en pourcentage du PIB a été considérablement réduite, passant de 91,9 % en juin 2021 à 79,6 % à la fin du mois de septembre 2023.
« Ce résultat a été obtenu grâce à la forte reprise des activités économiques, en lien avec la stratégie du gouvernement. Les bonnes performances économiques, une croissance de 8,9% en 2022 et une projection de 6,8% pour 2023, démontrent clairement que les mesures adoptées par le gouvernement au cours de la période de la pandémie étaient appropriées et efficaces » a conclu le ministre des Finances.
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