Les travaux de la troisième Conférence ministérielle sur la sécurité et la sécurité maritime dans l’océan Indien occidental se sont déroulés le jeudi 16 novembre 2023 à Balaclava. Ils ont abouti à une Déclaration Ministérielle riche en proposition pour sécuriser nos mers.
Le Premier Ministre, Pravind Jugnauth, avait procédé à l’ouverture de la Conférence ministérielle.
La conférence a été organisée par le Ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international en collaboration avec la Commission de l’océan Indien. (IOC). Son objectif est de discuter les enjeux de la sécurité maritime, notamment, les capacités de surveillance de la région de l’océan Indien occidental.
L’océan Indien occidental est une route maritime cruciale pour le commerce et l’économie mondiale. Elle a connu une augmentation des activités criminelles transfrontalières sous diverses formes, ce qui peut compromettre la stabilité de la région.
Maneesh Gobin, ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international, a conclu les travaux de la conférence avant que celle-ci adopte la Déclaration Ministérielle.
Il a, par la suite, animé une conférence de presse pour communiquer les principales conclusions de la réunion.
La Déclaration ministérielle couvre les questions essentielles relatives à la sécurité de nos mers, notamment la lutte contre le trafic de drogues et d’autres formes illicites de trafic, la sécurité des ports et de la navigation, la mise en place d’un Forum des fonctions de garde-côtes africains, le trafic d’animaux sauvages, le Groupe de contact sur les activités maritimes illégales (GCIMA) et la prévention et la préparation à la pollution marine.
Une cinquantaine de participants, dont une centaine de délégués étrangers, ont assisté à la conférence. Sept pays participants ont été représentés au niveau ministériel et 19 autres pays étaient représentés par des hauts fonctionnaires qui ont des responsabilités dans le domaine de la sécurité maritime et des domaines d’activités connexes.
Selon le ministre Maneesh Gobin, moyennant la mise en place des politiques, des instruments et des mécanismes appropriés, les réalisations accomplies dans la lutte contre la piraterie dans l’océan Indien occidental au cours de la dernière décennie peuvent être répétées dans le contexte contemporain de la sécurité maritime.
Les participants ont convenu qu’un mécanisme de sécurité et de sécurité maritimes à l’échelle régionale était nécessaire pour dissuader les activités illicites et criminelles transfrontalières en mer. La conférence a également reconnu la nécessité d’efforts collectifs et l’importance de la capacité maritime nationale dans la mise en place d’un tel mécanisme. Les recommandations de la conférence reposent sur la responsabilité collective.
La Conférence reconnaît les progrès accomplis dans la mise en œuvre des conférences précédentes, tenues en 2018 et en 2019, en vue d’une architecture de sécurité et de sécurité maritimes solide.
Elle se félicite de la mise en service du Centre régional de fusion de l’information maritime (RMIFC) et du Centre de coordination des opérations régionales (RCOC), qui ont amélioré la capacité maritime régionale et la préparation opérationnelle.
La Conférence appelle à l’appui soutenu des principaux acteurs internationaux, notamment Madagascar et les Seychelles, et se félicite des efforts déployés par le Djibouti Code of Conduct – les Jeddah Amendment (DCoC/JA) – pour mettre en place un réseau d’échange de renseignements et élaborer une stratégie pour sa mise en œuvre.
En ce qui concerne le trafic illicite de stupéfiants en mer, la Conférence appuie vivement les travaux de l’Architecture régionale pour la sécurité maritime pour la lutte contre le trafic de drogue et appelle à une collaboration renforcée et efficace avec la RMIFC pour l’identification des navires d’intérêt et le RCOC pour la coordination des interventions en mer suivie d’une inspection.
Les Conférences se félicitent de la proposition de Maurice d’accueillir une Conférence ministérielle contre le trafic et l’abus de drogues en 2024.
Au sujet des risques environnementaux en mer, la Conférence s’est penchée sur les besoins en matériel et les ressources humaines nécessaires pour gérer les incidents de pollution dans la région, y compris des informations essentielles pour la prévention, l’atténuation des risques et les capacités de sauvetage.
En ce qui concerne la sécurité des ports, la Conférence encourage l’Union européenne, l’OMI, INTERPOL, la CNUDD et le COI à améliorer la sécurité du port et la sécurité de la navigation. Il recommande au CIO d’organiser une Conférence ministérielle sur la sécurité des ports et la sécurité de la navigation en 2024.
La Conférence soutient la création d’un Forum des fonctions de la garde côtière africaine en partenariat avec les organisations intergouvernementales et les communautés économiques régionales. Il soutient le partage des expériences et la coopération entre les institutions voisines. La Conférence se félicite de l’assistance technique fournie par la Garde côtière italienne et les propositions du Kenya pour le premier Forum des fonctions de garde-côtes africains.
La Conférence reconnaît, d’autre part, la nécessité d’efforts collectifs pour lutter contre le commerce illégal de la faune dans l’océan Indien occidental.
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