La mère porte plainte soupçonnant une agression
La directrice de la crèche affirme que le nourrisson a fait une chute
Après une enquête policière qui a entraîné la fermeture de la crèche “Princesse Barbie”, la police et le ministère de l’Égalité des genres ont initié une enquête sur une autre crèche située à Beau-Champ, nommée Fairyland. Cette enquête a été ouverte suite à une plainte déposée par un parent d’un nourrisson fréquentant l’établissement. Ariela Racoosy, âgée de 24 ans et mère d’une fillette de sept mois, s’est adressée à la police après que son nourrisson a subi des blessures au visage alors qu’elle était sous la responsabilité de la crèche. La petite a dû être hospitalisée à l’hôpital Dr Bruno Cheong à Flacq pour recevoir des soins.
La jeune maman, domiciliée à Bambous-Virieux, explique qu’elle a confié sa fille à cette crèche il y a trois mois et paie un montant mensuel de 3 200 roupies. Au début, tout se passait bien, puis le personnel a commencé à se plaindre que la fille pleurait trop. Le mardi 3 octobre, elle a déposé sa fille à la crèche comme d’habitude et elle n’avait aucune blessure. Plus tard dans l’après-midi, elle a reçu un appel de l’établissement lui annonçant qu’un incident s’était produit.
La responsable lui a expliqué que la dame qui s’occupait de sa fille avait eu un étourdissement et que l’enfant lui avait échappé des mains. La responsable a affirmé que l’enfant était tombé et qu’elle avait eu des bleus. La fillette a été conduite à l’hôpital et la mère s’y est précipitée. Une fois sur place, elle a rencontré la responsable de la crèche qui lui a remis son enfant. C’est alors qu’elle a constaté que le nourrisson avait le visage tuméfié et avait des traces de griffures et des ecchymoses sur le dos, les mains et les pieds.
La fillette de sept mois a reçu les premiers soins et a été placée sous observation. Sa maman est restée à son chevet. Cependant, Ariela Racoosy a trouvé étrange que sa fille ait autant d’ecchymoses sur tout le corps suite à une simple chute. L’idée que l’enfant aurait été maltraitée a commencé à être envisagée, ce qui a été soutenu par un médecin de l’hôpital Bruno Cheong de Flacq. Ariela a déposé une plainte à la police de Bel-Air, Rivière-Sèche.
La responsable de la crèche affirme qu’il s’agit d’un malheureux incident
De son côté, la responsable de la crèche, Sabrina Korta affirme qu’il s’agit d’un malheureux incident. « Cela s’est produit vers 13 h 30. La dame chargée de s’occuper de la petite l’a prise dans ses bras pour la faire dormir car elle pleurait. Celle-ci a pris une chaise pour s’asseoir avec l’enfant. C’est à ce moment-là qu’elle dit avoir été prise de vertige et avoir perdu connaissance pendant quelques secondes. La petite lui a échappé des mains, elle est tombée. L’employée aussi s’est effondrée », explique la responsable.
C’est une femme chargée du nettoyage qui les a alertées. « Lorsque je suis entrée dans la pièce, elles étaient toutes deux au sol. J’ai pris l’enfant. Elle avait des bleus au visage. Je lui ai prodigué les premiers soins. Entre-temps, l’employée a repris ses esprits, s’est relevée et m’a expliqué ce qui s’était passé », avance-t-elle.
La responsable de la crèche dit travailler avec cette employée depuis huit ans. « Elle n’aurait jamais fait de mal à quiconque, surtout pas à un enfant. L’enfant portait un bracelet en métal qui était pointu, quand elle bougeait la main cela a provoqué des griffures, j’en avais parlé avec la maman », poursuit-elle.
Et d’insister : « Cela fait neuf ans que je gère cette crèche et j’ai toujours été en règle. Je suis enregistrée auprès du ministère. D’ailleurs, il y a deux semaines, j’ai reçu la visite d’un inspecteur. Rien d’inhabituel n’a été noté. J’ai déjà donné ma version des faits à la police dans cette affaire. »
Une enquête initiée
Les traces de blessures et les ecchymoses constatées sur diverses parties du corps de la petite fille ont soulevé l’indignation et surtout des questions. Le ministère de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille a donc initié cette enquête mercredi matin afin d’établir la chronologie des événements et d’identifier tous les facteurs ayant pu contribuer à cette situation.
Par ailleurs, le ministère souligne que « la garderie est conforme aux normes du ministère et que les ‘caregivers’ sont formés ». De plus, ajoute-t-on, « la ‘caregiver’ a eu un malaise et a perdu connaissance. L’enfant de sept mois, qui était dans ses bras, est tombé et s’est blessé. La ‘caregiver’ a été hospitalisée ».
Cependant, des mesures strictes seront prises pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir. Cela inclut une évaluation approfondie des protocoles de suivi, ainsi qu’une sensibilisation du public aux signes de maltraitance infantile et aux moyens de les signaler.
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