Muhammad Fardeen Shah Poinen se sert à sa guise dans l’entrepôt de la CNT
Une énième bourde impliquant Top Security Guard !
Il a eu un accident de la route dans les parages de Mont-Blanc, dans le Sud de l’ile, alors qu’il se trouvait en voiture avec un ami. Voulant rentrer chez lui à tout prix, Muhammad Fardeen Shah Poinen, un mécanicien de 37 ans, habitant Solférino à Vacoas, a eu la meilleure idée au monde. Celui-ci consistait simplement à entrer en catimini dans le garage dépôt de la CNT à Souillac. Et ceci, pour emprunter non pas un mais deux transports de la compagnie, au nez et à la barbe des gardiens de sécurité présents sur les lieux, pour rentrer chez lui. Le comble est que ce plan, orchestré par les deux jeunes, visiblement sous l’effet de la drogue, a marché ou presque.
En effet, dans la soirée du vendredi 14 au samedi 15 juillet, Muhammad Fardeen Shah Poinen et son complice, qui n’a pas encore été identifié, ont réussi le coup de l’année. Ils sont parvenus à rentrer à 1hr du matin, dans le garage de la CNT et de repartir chacun au volant d’un véhicule, sans que la sécurité, grassement payé par la corporation ne s’en rende immédiatement compte. Le comble c’est la facilité avec laquelle, les malfaiteurs ont berné les agents de sécurité de Top Security Guard. Dans le cas du vol de l’autobus, le dénommé Poinen a fait croire qu’il est un employé de la corporation. Selon le vigile, il aurait profité que ce dernier aille faire une patrouille sur le site pour briser la vitre de l’armoire qui regorgeait les clés des autobus. Par la suite, ce voleur a pris place à bord d’un autobus immatriculé en 2014, tandis que son complice est reparti avec un minibus immatriculé en 2022. C’est seulement lorsque les deux véhicules ont démarré pour quitter l’entrepôt, que les deux jeunes vigiles âgés de 22 et 25 ans respectivement, chargé de la surveillance des lieux, ont pris conscience qu’il se passait quelques choses de louche.
Malgré qu’ils étaient dans un état second et qu’ils n’ont pas le profil de voleur professionnel. Car ce vol complétement farfelu aurait été facilement commis, s’il n’y avait pas eu l’intervention de la police. Alertée, une équipe de police de Nouvelle-France, accompagnée de l’Emergency Response Service (ERS) et de la Divisional Support Unit (DSU) de la Southern Division, s’est lancée dans une poursuite effrénée, à cette heure tardive de la nuit, qui a abouti à l’arrestation de l’habitant de Solferino, âge de 37 ans. Mais cela ne s’est pas fait sans mal.
Course poursuite
Selon les sources proches de l’enquête, la scène est digne d’un film d’action hollywoodien. Lorsque le cas a été rapporté dans la nuit, la police a immédiatement mis sur pied une opération « Iron-Rod ». L’aide du Main Command Centre de la police, pour le visionnage en temps réel des caméras Safe City, a été sollicitée. À la suite des informations recueillies, les éléments de l’ERS de la Central Division ont été alertés. L’autobus volé a été repéré, lors d’une patrouille dans la région de Solferino, Vacoas. S’en est alors suivi une course-poursuite entre le chauffeur suspect et les forces de l’ordre.
Le conducteur a poursuivi sa route jusqu’à Souillac. Malgré les ordres de la police, il ne s’est pas arrêté. La course-poursuite a continué de Souillac à Rivière-des-Anguilles, via Nouvelle-France. Malgré les multiples tentatives de l’ERS et de la police de Nouvelle-France pour l’intercepter, le suspect a poursuivi sa route vers Curepipe. Des renforts policiers ont été dépêchés lorsque l’autobus se dirigeait vers Eau-Coulée, en passant par Castel, Saint-Paul et Vacoas. Malgré les multiples appels des gyrophares, le suspect a refusé de s’arrêter et la police a maintenu une poursuite serrée jusqu’à Vacoas. Le suspect a pris la direction de La Caverne et Candos avant d’arriver à Solferino.
De la poudre dans les yeux
C’est à proximité d’un morcellement de cette localité que les forces de l’ordre ont réussi à intercepter le véhicule. Le chauffeur a été immédiatement arrêté et conduit au poste de police. Sur les réseaux sociaux, une vidéo a fait son apparition montrant les policiers qui demandaient au mécanicien pourquoi, il a commis ce vol. L’air déboussolé et toujours sous l’effet de stupéfiants, le suspect a simplement répondu qu’il n’avait pas de transport pour rentrer chez lui et que ce vol se présentait comme sa seule option. Fait troublant, le trentenaire avait une substance blanche plein le visage, ressemblant à de la poudre. On a aucune confirmation pour l’heure mais on a plusieurs doutes à l’effet que ce serait du maquillage.
Détention
Muhammad Fardeen Poinen Shah, a été placé en détention policière et a comparu devant la Bail and Remand Court, la semaine dernière, pour sa mise en inculpation provisoire. Il a de nouveau comparu devant la justice ce lundi 17 juillet, où une charge de vol et de conduite dangereuse a été retenue contre lui. Il a été reconduit en cellule policière en attendant que son interrogatoire se poursuit. Ce qui a été fait ce vendredi 21 juillet 2023.
C’est la police de Chemin-Grenier qui s’est saisie du dossier. Déjà, les premiers éléments de l’enquête suggèrent que le suspect aurait d’abord eu un accident de la route dans les parages de Mont-Blanc, dans le Sud, alors qu’il se trouvait en voiture. Il a dit aux policiers avoir alors volé un minibus, lequel s’est, à son tour, retrouvé impliqué dans un accident de la route à Rivière-des-Galets. Le jeune homme a dit aux enquêteurs qu’il lui fallait un autre moyen de transport car il voulait à tout prix rentrer chez lui. C’est alors que l’idée lui venue de voler un autobus de la CNT à Souillac.
Quant au minibus, la police a mis la main sur le véhicule accidenté près d’un pont, à Rivière-des-Galets aux petites heures du samedi 15 juillet. Le véhicule aurait dérapé avant de finir sa course sur le pont.
Enième bourde de Top Security Guard
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la compagnie Top Security Guard fait parler de lui. En mai de cette année, la famille Seethiat avait dénoncé un cas de négligence de cette compagnie après que Balramkrishna, un de leur agent, est mort sur un site, notamment la CWA Pump Station de Moka, mais est resté sur les lieux pendant plus de trois jours sans que personne au sein de la compagnie s’en rendent compte. Le corps du septuagénaire en état de décomposition n’a été découvert que par un employé de la CWA, qui venait effectuer des travaux.
La famille de Balramkrishna Seethiat, s’est indigné que la compagnie ait envoyé le vieille homme seul dans un coin retiré sans même s’assurer que tout se passe bien pour lui. Et sans prendre aucune nouvelle.
Contacté pour une réaction, dans les deux cas, la direction nous a dit qu’elle ne peut faire de déclaration étant donné qu’il y a une enquête en cours.
Pour sa part, l’accusé Poinen a reconnu les faits dans les deux cas de vols.
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