« Je tiens à rendre hommage à celui qui fut pendant de nombreuses années le doyen des artistes-peintres de notre République. Grâce à son génie indéniable Roger Charoux s’est fait ambassadeur de la beauté de notre île. Il nous lègue un riche héritage culturel qui ne manquera pas d’impressionner des générations et générations à Maurice mais aussi au-delà de nos frontières. Je présente mes plus vives sympathies à sa famille et à ses proches suite à sa disparition”, écrit Pravind Jugnauth sur sa page Facebook.
Roger Charoux, le doyen des artistes-peintres mauriciens, nous a quitté cette semaine à l’âge de 93 ans. Ce contemporain d’Hervé Masson et de Serge Constantin faisait vivre la peinture. Il a commencé par écouter la nature et à traduire la parole des paysages en couleur. Roger Charoux se distingue lors d’une exposition collective en 1947, avec Hervé Masson et Serge Constantin. Deux années plus tard, viendra une sortie en solo, inaugurée par Robert-Edward Hart ! Ce fringant nonagénaire a également connu Marcel Cabon et Edmée Lebreton, entre autres poètes du terroir, ainsi que Malcolm de Chazal, avec qui le jeune Roger Charoux se promenait dans le canal du Ruisseau du Pouce à Port-Louis. Il assistait aux éclairs de génie du poète.
Une influence d’Hervé Masson est concédée aux débuts de Charoux. Ce dernier cite en vrac : Richard Diebenkorn, Robert Motherwell, Keith Vaughan, Roger Hilton… Tous des peintres anglais et américains dont les oeuvres l’ont inspiré au cours de son cheminement artistique. “On prend toujours des autres; même Picasso a pris de Matisse.” Roger Charoux disait aimer la couleur car celle-ci rend la ligne vivante.
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