« Le tissu social n’est pas fragilisé quand le MSM est au pouvoir »
Le président du MSM, Joe Lesjongard, entouré du minister Bobby Hurreram et du député Kavi Doolub, étaient face à la presse vendredi au Sun Trust.
Joe Lesjongard s’est beaucoup attardé sur le trafic de la drogue. Selon lui, ce n’est pas le MSM, mais le Parti Travailliste qui a favorisé ce fléau connu comme le commerce de la mort. Il en a profité pour répondre à Arvind Boolell. “L’opposition n’a qu’un objectif : instaurer des doutes dans la tête de la population”. C’est la réplique de Joe Lesjongard concernant les allégations de Arvin Boolell sur “une proximité entre Franklin et les membres du gouvernement.”
Le président du MSM demande à Arvin Boolell de “venir de l’avant avec des preuves concrètes si ses propos sont fiables”. Pour rappel, le membre du Parti Travailliste, Arvin Boolell, avait, plus tôt vendredi matin, fait des graves allégations au sujet d’un bail pour un terrain de chasse accordé à une personne concernée par l’affaire de blanchiment d’argent impliquant Jean Hubert Celerine, alias Franklin.
Joe Lesjongard est d’avis que les médias auraient dû plutôt soutenir le gouvernement. « Ce qui est regrettable, c’est que certains journalistes détournent la bataille qui est menée contre ces trafiquants de drogue. La presse doit faire la comparaison. Si un parti politique nous critique sur notre lutte contre le trafic de drogue, c’est notre adversaire, c’est normal, mais la presse doit faire la comparaison. Entre 2005 et 2014, lorsque le Parti Travailliste était au pouvoir, quelle lutte était menée contre le trafic de drogue ? Nous avons demandé une commission d’enquête, mais ils ont refusé. Les trafiquants ont proliféré pendant que le Parti Travailliste était au pouvoir, » avance Joe Lesjongard.
Concernant le trafic de drogue, il a observé que « notre Premier ministre a montré son engagement dans ce combat au péril de sa vie ». S’agissant du terrain à bail offert par le gouvernement au présumé réseau de Franklin (condamné pour trafic de drogue à La Réunion), Joe Lesjongard a soutenu que « le gouvernement a agi » après avoir appris que « des activités pas correctes s’y déroulaient ».
Insistant que le « vivre-ensemble » est primordial pour son parti, le ministre Joe Lesjongard a déclaré « le tissu social n’est pas fragilisé quand le MSM est au pouvoir ». Pour soutenir ses dires, le président du MSM est revenu sur les émeutes de 1999, quand Navin Ramgoolam (PTr) était Premier ministre. Joe Lesjongard devait affirmer qu’un tel « cinéma » ne se reproduira pas sous leur règne.
Questionné quant aux conclusions du rapport V-Dem sur l’effritement de la démocratie à Maurice, Joe Lesjongard devait déclarer ne pas savoir sur quelle base ce constat a été établi. Il devait relever « la transparence » au niveau de l’Etat et la liberté de manifester. « C’est quand les gens (agissent) en dehors du cadre légal que les autorités réagissent ».
Par ailleurs, le ministre de l’Energie s’en est sévèrement pris à Xavier-Luc Duval qui, selon lui, ne fait pas honneur au poste de leader de l’opposition. Il a condamné les « allusions à la corruption en Afrique » faites par Xavier-Luc Duval lors des célébrations de la fête nationale, organisées par l’opposition PTr/MMM/PMSD au Port-Louis Waterfront le 12 mars.
Dans son discours, le leader de l’opposition avait déclaré ceci : « Lafrik mem azordi pe zalou Moris, telma ena koripsyon isi, bann patron afrikin pe zalou zot dir zot bisin vinn prezidan, minis isi, parski Moris kokin plis ki laba ».
Joe Lesjongard a annoncé que le MSM comptait alerter des instances africaines telles que le Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa) et la Southern African Development Community (Sadec) sur la déclaration du leader de l’opposition.
De son côté, le député Kavi Doolub s’est réjoui de la reprise des courses hippiques sous le signe « d’un nouveau départ pour toute l’industrie », à travers des courses organisées par PTP. Interrogé quant au rapprochement semblable entre l’organisateur des courses et des paris hippiques, il a observé que « dans le passé c’était toujours comme cela. Les membres du MTC proposaient des paris. La différence aujourd’hui, c’est que le régulateur n’organise pas les courses. Il est complètement indépendant ».
Le ministre Bobby Hurreram a lui critiqué le leader du PTr, rappelant le « gaspillage » des fonds publics sous l’ère des rouges. Pour cela, le ministre a cité une liste de projets contestables du PTr, dont City Power, Airway Coffee, et la route Terre-Rouge/Verdun.
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