L’Iran a affirmé ce samedi avoir finalisé son contrat d’achat d’avions Sukhoï Su-35 avec la Russie, malgré les mises en garde des États-Unis.
C’est une nouvelle qui risque de ne pas plaire à Washington. Ce samedi, l’Iran a officiellement annoncé avoir finalisé un contrat d’achat d’avions de combat avec la Russie. Moscou livrera donc bien des chasseurs Soukhoï Su-35 au régime iranien, alors que les deux nations étaient en discussion depuis plusieurs années.
C’est l’agence iranienne Irna qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué, expliquant que cette décision fait suite à « la levée de l’embargo [des Nations unies] sur l’achat des armes conventionnelles en octobre 2020 ». Le ministre de la Défense iranien, Mohamad-Réza a affirmé lundi dernier que Téhéran « n’a pas encore reçu l’équipement ».
De nouveaux enjeux géopolitiques
L’annonce a fortement déplu aux États-Unis qui menacent de lourdes sanctions quiconque commercerait avec les forces iraniennes. Washington redoute que des armes arrivent aux mains des Gardiens de la Révolution, cette organisation paramilitaire de la République islamique d’Iran. Ce « bras armé du pouvoir judiciaire » est classé comme « organisation terroriste » aux États-Unis. Ces derniers se sont par ailleurs dits inquiétés par ce « dangereux » rapprochement entre les puissances, alors que Téhéran est accusé de fournir des drones utilisés sur le front ukrainien.
Comment l’Iran monnaie ses prisonniers contre des gains diplomatiques ou politiques
L’Iran semble bien amorcer une reconquête diplomatique en cherchant de nouveaux alliés. Vendredi dernier, l’agence de presse saoudienne SPA annonçait que Téhéran et Riyad avaient enterré leurs rivalités respectives lors de pourparlers en Chine, dans le but de rétablir les relations diplomatiques entre les deux puissances du Moyen-Orient. Paris avait alors timidement salué l’initiative tout en appelant l’Iran à renoncer « à ses actions déstabilisatrices ».
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