Tout se mélange dans la débauche médiatique : du mauvais, du bien, du normal, du scandaleux, du professionnel… Il est normal d’informer, il est normal de s’informer, il est normal pour un organe de presse de vouloir être meilleur que les autres, la concurrence oblige ! Mais nous sommes obligés de faire une pause et de voir la réalité telle qu’elle est. Les consommateurs d’informations boudent la démagogie et le sensationnalisme de certaines radios…
En septembre 2022, la société de sondage TNS a publié un rapport pour faire état du taux d’audience de nos radios privées. Fait surprenant, Radio One réalise de très bons résultats contrairement à Radio Plus et Top FM sur la place médiatique. Il faut saluer la bonne performance de Radio One, dont les résultats sont, selon TNS, synonymes de qualité, d’impartialité, de fidélité et de confiance. Toujours, selon TNS, les autres radios mentionnées ont perdu entre 15 000 et 25 000 auditeurs.
Ce que l’on sait, depuis des années, c’est que « l’influence des médias sur la société » n’est pas quelque chose de linéaire. Les médias influencent la société, mais la société influence les médias. Les médias font partie de la société. Plus spécifiquement, d’ailleurs, les journalistes, par exemple, sont des citoyens au même titre que d’autres. C’est un peu simpliste d’envisager qu’il existerait une sphère « les médias » d’une part et une sphère « les citoyens » d’autre part, comme s’il s’agissait de deux mondes totalement séparés.
Il y a eu un basculement notable ces derniers temps. Les auditeurs se sont autorégulés en refusant d’être pendus à l’information et en renonçant à la répercuter dans l’instant et approximativement. Les auditeurs radio font aujourd’hui la part entre l’adrénaline malsaine du sensationnel, le désir d’un savoir toujours plus et la légitime inquiétude et curiosité qui animent la nature humaine.
Mais est-ce que ce phénomène nouveau où les auditeurs préfèrent du factuel aux démagogies mettra un frein aux dérives médiatiques de certaines radios ? Pas vraiment car les « responsables » des médias hésitent eux-mêmes entre tempérer leurs journalistes et faire de l’audience. Nous pouvons dire que leur « état d’âme », s’ils en ont un, est très vite relativisé puisque comme ils le disent eux-mêmes : « Si ce n’est pas nous qui donnons l’info, ce sera les autres » ; une concurrence médiatique qui n’a aucune morale !
Le Saheb se donne encore en spectacle…
Nous nous referons ici au comportement d’Al Khizr Saheb lors de la conférence de presse de l’Attorney General mercredi après-midi. Est-il éthique, est-il possible qu’un journaliste puisse se permettre de ne pas s’asseoir et de faire preuve d’une insistance dégoutante face à un ministre de la République ?
Si on fait le parallèle entre son comportement à la sortie des avocats Avengers de la Cour de Moka et lorsqu’il se retrouve en face d’un ministre ou le Premier ministre, l’agenda est clair. Certains journalistes affichent clairement et ouvertement leur parti pris politique. Ils sont avec l’opposition, déjeunent ou dinent avec eux, font des selfies ensemble etc. Rien d’illégal mais ne venez pas clamer votre indépendance alors que votre agenda est réel.
C’est justement ce constat qui doit nous faire réfléchir sur ce qui est en passe de devenir un problème de civilisation, d’autant plus que les criminels se servent également de ces mêmes médias, les manipulent, savent comment générer des émotions collectives… Doit-on baisser les bras ? Il n’y a pas d’exception à laquelle l’éthique puisse échapper. Il ne doit pas y en avoir.
Le peuple semble avoir choisi son camp.
Terra Del Fuego
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