Cinéma de Joyram | Ramgoolam le parfait réalisateur ?

by | Dec 14, 2022 | Actualités, Politique

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Les vœux du maitre sont exaucés, dirait-on. Nishal Joyram a officiellement mis fin à sa ‘grève’ de faim 24 heures après l’appel de Navin Ramgoolam, qui lui a demandé de mettre un terme à son action. 22 jours de grève d’une personne, qui se dit « simple citoyen », une revendication politisée à outrance par le PTr et une caméo, signée Ramgoolam, pour le clap de fin !

Trop beau pour être vrai…

Qui a vraiment cru que Nishal Joyram allait se laisser mourir sur la place Cathédrale parce que les prix des carburants à Maurice ont augmenté ces derniers temps en raison de la conjoncture économique internationale ? C’est du cinéma ! Un film mettant en scène Nishal Joyram dans le rôle principal, le Dr Vasantrao Gujadhur dans le rôle de Supporting Actor et Navin Ramgoolam comme le réalisateur. Nous ne sommes pas dans la dérision de l’action de Nishal Joyram mais voyez donc le nombre de selfies réalisés par certains politiciens aux côtés du ‘gréviste’…

Pourquoi donc personne n’a trouvé louche que certaines têtes d’affiche ont boudé le spectacle ? Et pourtant, aucun journaliste digne de ce nom n’a posé la question comment se fait-il que pendant 22 jours, personne ne s’est intéressé à Nishal Joyram ? Où était donc passé Paul Bérenger, Xavier Duval, Roshi Badhain, Nando Bodha, Darren L’Activiste, Rama Valayden ou encore, les députés mauves et bleus auprès de Nishal Joyram alors que les rouges défilaient au quotidien auprès du ‘gréviste’ ?

Navin Ramgoolam donne raison à Pravind Jugnauth

Fait rarissime dans la sphère politique locale. Le leader du PTr a clairement donné raison au Premier ministre dans l’affaire Joyram. Pravind Jugnauth a clairement dit le samedi 3 décembre dernier dans une fonction du MSM que le gréviste Joyram faisait du « cinéma ». Et voilà que Navin Ramgoolam sort de sa cachette le mardi 6 décembre.

C’était au siège de l’ambassade de Chine à Maurice pour signer le livre de condoléances ouvert après le décès de Jiang Zemin, ancien président de la République populaire de Chine.

Navin Ramgoolam, comme nous l’avions souligné dans notre édition du 27 novembre dernier, n’est qu’un hypocrite borné et un manipulateur dangereux. Mais Navin Ramgoolam le sait très bien aussi qu’on ne peut régler un problème à travers d’une grève de la faim. Navin Ramgoolam a été Premier ministre pendant 14 ans et il y a eu de nombreuses grèves de la faim pendant son mandat. Mais pour se faire un peu de lumière dans l’affaire Joyram, il vient annoncer la fin de la grève, en faisant une demande solennelle à Nishal Joyram. Comme un réalisateur avec son clap de fin…

En revanche, Navin Ramgoolam fait une fois de plus preuve d’amnésie totale. Il dit qu’il avait tout mis en œuvre pour que les planteurs de Riche Terre et une employée de la SBM mettent fin à leur grève de la faim. « C’est toute la différence entre le PTr et maintenant.

Nous sommes en train de payer l’incompétence de ce gouvernement », a-t-il déclaré. C’est vrai, Navin Ramgoolam, il y a une différence. « Zot pou decouyonné are moi », disait alors Navin Ramgoolam quand il était Premier ministre face aux grévistes….

Pravind Jugnauth a fait preuve d’un leadership fort pendant ces dernières semaines en communiquant clairement pourquoi le gouvernement ne peut accepter les conditions et les revendications de Nishal Joyram et de son comité de soutien. Le Premier ministre n’a pas cédé aux chantages ! Ce qu’il faut comprendre, les taxes sur les carburants, dont l’opposition réclame le retrait, ce n’est pas pour se remplir les poches. Il faut que cette fausse campagne que mène l’opposition cesse une bonne fois pour toute. Pravind Jugnauth et son gouvernement œuvrent pour le bien-être de la population. Il faut savoir que le gouvernement a tout fait pour qu’il n’y a pas de ‘crash’ économique !

Le choix est simple pour la population aujourd’hui. Avoir une baisse de prix des carburants ou un développement soutenu du pays, une pension digne de vos dures années de labeur et un salaire minimum décent pour les moins avantagés, tout en restant une économie résiliente et performante ? Parce que nous ne faisons pas de cinéma et nous vivons dans la réalité !

Bonanga Lilongwe

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