C’est du moins l’avis dans le camp de la Police Head Quarters Special Striking Team après avoir suivi la déposition de l’activiste Bruneau Laurette devant la Bail and Remand Court, samedi. Cette unité remet en question les détails révélés lors du Statement on Record du suspect devant la magistrate Pamela Veerabadren, Il y aurait des contradictions sur le déroulement de la séquence de la perquisition vendredi à Petit Verger. C’est la Major Crime Investigation Team qui devra y enquêter et réconcilier les différentes versions.
Selon des informations, l’arrestation de Bruneau Laurette a fait l’objet d’une surveillance minutieuse par les limiers du Field Intelligence Office depuis lundi dernier. On évoque respectivement une farouche résistance du suspect qui aurait tenté de fuir en passant par une fenêtre car il se trouvait à l’étage. La saisie d’armes à feu, de drogue synthétique dans sa cuisine, avant la fouille de la voiture où la drogue de Rs 230 millions aurait été découverts serait le film de la perquisition. Une grosse prise de bec aurait eu lieu avec l’ASP Ashik Jagaï. La PHQ SST avance que Bruneau Laurette aurait proféré des menaces de devir lanket en citant les noms de certains avocats de l’équipe des Avengers. D’où la décision de l’ASP Jagai de refuser l’accès à Me Sanjeev Teeluckdharry pour rencontrer l’activiste aux Casernes centrales vendredi dernier.
Par ailleurs, les enquêteurs s’intéressent à la BMW immatriculée JR 12 à bord de laquelle les colis de drogue ont été découvertes. La berline est enregistrée au nom de Joany Raymond. Cet habitant de Bambous, connu des services de police. Ce dernier a été arrêté par les limiers de la brigade antidrogue à Flic-en-Flac, le 18 août 2021. Lors d’une perquisition 54 graines de cannabis ont été saisies.
Joany Raymond a été traduit en cour sous une charge de trafic de drogue et a obtenu la liberté conditionnelle après avoir fourni une caution. Joany Raymond a déjà été condamné en 2004 pour relation sexuelle avec une mineure en 2004. Il a également eu des démêlés avec la justice pour « rogue and vagabond » et « dealing with obscene matter ». il est actuellement en liberté conditionnelle. La police tente de confirmer le fait que le véhicule aurait été en possession de Bruneau Laurette depuis six mois environ.
Bruneau Laurette et son fils, Jean Luca Ryan Laurette ont comparu, ce lundi 14 novembre 2022 devant la Cour de Moka. Ils sont arrivés sous forte escorte policière. Bruneau Laurette était menotté et portait des gilets par balle encadrés par des éléments du Groupe d’Intervention de la Police Mauricienne. Toutefois, à l’extérieure du tribunal une foule de sympathisants s’été regroupé pour réclamer la libération du politicien accusé de trafic de drogue et possession d’armes à feu. Parmi sa compagne Dominique Raya et Sherry Singh. La police a donné trois raisons pour objecter à ce qu’ils soient remis en liberté sous caution.
C’est désormais le Surintendant de Police, Hayman Dass Ghoorah de la Major Crime Investigation Team qui a pris le relais dans cette affaire. Il a donné l’assurance, en Cour de Moka, que les avocats auront un accès à leurs clients. De plus, il a confirmé que la perquisition et l’opération de vendredi dernier a été filmé. Cette “pièce à conviction” sera à la disponibilité des avocats de la défense dès que possible.
Une motion de libération conditionnelle pour Jean Luca Ryan Laurette a été déposé et sera débattu lundi prochain. Pour rappel, une grosse quantité de haschisch soit quelques 46 kilos, de la drogue synthétique d’une valeur de Rs 3 millions, deux armes à feu, des balles et de l’argent soit Rs 75 000 ont été saisis après une descente dans une maison que louait Bruneau Laurette à Petit-Verger, St-Pierre. Selon une première estimation la drogue aurait une valeur marchande de Rs 230 million. L’enquête se penchera également sur un volet sur les sources de revenus de l’activiste social.
Par ailleurs, Percy Yip Tong, Alain Malherbes et Ivan Bibi ont consigné des dépositions, sous forme de Precautionary Measure, au poste de police de Moka ce lundi car ils disent craindre d’être la cible de fausses accusations et d’être “targeted”par la PHQ SST. Cela, suite à la diffusion d’une présumée « Hit List », impliquant dix noms d’adversaires politiques du gouvernement, dont celui de ces activistes.
La rédaction vous rappelle que Bruneau Laurette et son fils, Jean Luca Ryan Laurette bénéficient de la présomption d’innocence en attendant leurs éventuels procès.
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