Macron appelle à “donner une majorité solide au pays”…

by | Jun 15, 2022 | Monde

Dans un cadre solennel et avant de s’envoler pour la Roumanie, le chef de l’Etat a pris la parole, mardi 14 juin, pour appeler les électeurs au « sursaut républicain », affirmant que « rien ne serait pire que d’ajouter au désordre mondial un désordre français ».

“Dans ces temps troublés, le choix que vous aurez à faire ce dimanche sera plus crucial que jamais”, lance Emmanuel Macron dans une déclaration solennelle sur le tarmac de l’aéroport d’Orly, d’où il doit décoller pour l’Europe de l’Est.

“Dans l’intérêt supérieur de la nation, je veux vous convaincre de donner dimanche une majorité solide au pays”, ajoute le président de la République. “Pour défendre notre économie et vos économies, pour continuer de porter les grandes ambitions du pays. Rien ne serait pire que de nous perdre dans l’immobilisme.”

Il était resté silencieux jusqu’alors. Le chef de l’Etat a pris la parole pour la première fois depuis le premier tour des législatives pour s’adresser aux Français, dans un cadre solennel, mardi 14 juin après-midi. Depuis le tarmac de l’aéroport d’Orly, juste avant de s’envoler pour la Roumanie, ce dernier a enjoint aux Français de se mobiliser, dimanche, dans les urnes pour « donner une majorité solide au pays ». « Rien ne serait pire que d’ajouter au désordre mondial un désordre français », a prévenu Emmanuel Macron.

Se référant, au début de son allocution, aux conséquences multiples de la guerre en Ukraine, alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour l’est de l’Europe, il a déclaré : « Dans ces temps troublés, le choix que vous aurez à faire, dimanche 19 juin, est plus crucial que jamais ». « Il s’agit d’un moment historique et nous vivons des temps historiques, a estimé Emmanuel Macron. Puisqu’il en va de l’intérêt supérieur de la nation, je veux, aujourd’hui, vous convaincre de donner, dimanche, une majorité solide au pays. »

« Dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République »

Selon lui, « face aux crises qui ne manqueront pas de survenir, rien ne serait pire que de nous perdre dans l’immobilisme, dans le blocage ou dans les postures ». « Nous avons pour cela besoin d’une majorité solide pour dire notre indépendance. Cette indépendance, nous ne la ferons pas par plus d’impôts », a-t-il encore défendu, dans une attaque adressée directement à la Nupes et son chef de file, Jean-Luc Mélenchon.

Ce dernier répète depuis le premier tour des législatives que le gouvernement prévoit d’augmenter la TVA dans les prochains mois : une accusation sans preuve, jugée ainsi « mensongère », par l’exécutif. Pour y répondre, Emmanuel Macron a ainsi assuré mardi : « Au contraire, nous continuerons de baisser [les impôts]. Ni par plus de dette, nous devons la réduire. Ni par la décroissance, nous la combattons ».

Le chef de l’Etat a conclu sa prise de parole en appelant les électeurs à se mobiliser dans les urnes dimanche 19 juin, alors que l’abstention a atteint un record historique de 52,48 % au premier tour. « Nous sommes à l’heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l’abstention. J’en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain », a-t-il déclaré.

 

Il a assuré avoir entendu « les difficultés qui se sont exprimées » lors du premier tour, alors que la majorité sortante sous la bannière Ensemble ! (25,82 %) a été devancée par la Nupes (26,11 %), devant le Rassemblement national. Un résultat qui ne garantit pas que le chef de l’Etat puisse obtenir une majorité absolue lors de son deuxième quinquennat. Appelant les électeurs à lui assurer une majorité, il a ajouté : « Ni abstention ni confusion, mais clarification. Dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République ».

Jean-Luc Mélenchon dénonce le « mépris » du chef de l’Etat

Le match du second tour entre la majorité actuelle et la Nupes s’annonce serré, sur fond d’une campagne à couteaux tirés, accentuée entre les deux camps. Jean-Luc Mélenchon, chef de file des « insoumis » et chef d’orchestre de la coalition de gauche, tente, de son côté, de capitaliser sur les suffrages obtenus au premier tour pour transformer l’essai. Valorisant le programme de la Nupes, il n’a de cesse de cibler l’exécutif lors de ses interventions médiatiques, pour installer le duel et mobiliser les abstentionnistes.

Mardi, dans une interview accordée au quotidien Le Parisien, il a attaqué le chef de l’Etat pour son « mépris » supposé envers les Français et le scrutin législatif. « Je vois d’abord que, pendant trois jours, Emmanuel Macron a prévu un voyage hors de France. Pendant trois jours, il n’y a donc plus de pilote dans l’avion politique macroniste », estime, par ailleurs, M. Mélenchon, pour qui le chef de l’Etat, « après avoir anesthésié la campagne en refusant tout débat, [voit] le deuxième tour comme une formalité administrative… Quel mépris ! »

Juste après sa prise de parole sur le tarmac de l’aéroport francilien, le président de la République s’envolait pour un déplacement de trois jours, d’abord en Roumanie puis en Moldavie. Mardi soir, il rend visite aux 500 soldats français mobilisés dans le cadre de l’OTAN en Roumanie, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avant une visite de soutien à la Moldavie, mercredi, et un déplacement à Kiev.

 

 

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