PMQT: Pravind Jugnauth : « Le voyage aux Chagos a été historique »…

by | Mar 31, 2022 | Actualités, Politique

Le PM fustige Londres et condamne le retrait illégal du drapeau mauricien sur Peros Banos…

La Prime Minister’s Question Time était axée sur la récente expédition du Blue de Nîmes sur les Chagos.  Cela dans le cadre d’une étude scientifique dont le rapport sera déposé devant les instances internationales lors d’un procès le 14 avril 2022. Pravind Jugnauth n’a été tendre ni envers Londres ni envers l’Opposition.

Dans sa réponse, le Chef du gouvernement a expliqué que, le 25 février 2019, à la demande de l’Assemblée générale des Nations Unies, la Cour internationale de justice a émis un avis consultatif sur les conséquences juridiques de la séparation de l’archipel de Chagos de l’île Maurice en 1965, dans lequel il a clairement indiqué que l’archipel de Chagos est, et a toujours été, une partie intégrante du territoire de l’île Maurice. L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 22 mai 2019 la résolution 73/295 qui affirme, conformément à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice, que l’archipel de Chagos fait partie intégrante du territoire de l’île Maurice.

Suite à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice, Maurice a invité les Maldives à engager des négociations pour la délimitation de la frontière maritime entre les deux Etats dans la région de l’archipel de Chagos. Les Maldives n’ayant pas accepté cette invitation, Maurice a initié le 18 juin 2019, une procédure arbitrale contre les Maldives en vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Par un accord spécial daté du 24 septembre 2019, Maurice et les Maldives ont convenu de transférer l’affaire à une chambre spéciale du Tribunal international pour le droit de la mer.

Le 18 décembre 2019, les Maldives ont soulevé des objections préliminaires à la compétence de la Chambre spéciale du Tribunal international du droit de la mer. À la suite de l’échange de plaidoiries écrites entre les parties et de la tenue d’une audience en octobre 2020, la Chambre spéciale a rendu, le 28 janvier 2021, son jugement dans lequel elle a rejeté toutes les objections préliminaires soulevées par les Maldives et constaté qu’elle était compétente pour statuer sur le différend qui lui avait été soumis par les parties. La Chambre spéciale a également statué que l’île Maurice détient une souveraineté incontestable sur l’archipel des Chagos.

L’affaire est toujours au stade des actes de procédure. L’île Maurice a déposé sa mémoire le 25 mai 2021, tandis que les Maldives ont présenté son contre-mémoire le 25 novembre 2021. Conformément à un ordre daté du 15 décembre 2021 du Président de la Chambre spéciale du Tribunal international du droit de la mer, Maurice doit présenter sa réponse au plus tard le 14 avril 2022 et les Maldives, sa duplique au plus tard le 15 août 2022.

Dans le cadre de la préparation de sa réponse, l’île Maurice a jugé nécessaire d’entreprendre une étude scientifique du récif de Blenheim, qui a eu lieu du 08 au 22 février 2022. Le but de l’enquête était de recueillir des données cruciales qui peuvent aider la Chambre spéciale du Tribunal international du droit de la mer dans l’exercice de délimitation maritime. A cet égard, Maurice a affrété le « Bleu de Nîmes » qui répondait à nos exigences.

La délégation de Maurice a également profité de l’occasion pour visiter les îles Peros Banhos et Salomon. Les conditions imposées par les Maldives étaient inacceptables pour la partie mauricienne. Le départ des participants de Rodrigues a donc été envisagé.  Toutefois, le capitaine du « Bleu de Nîmes » a indiqué que le voyage serait très difficile si le navire quittait Rodrigues en raison des conditions cycloniques. Il a donc été décidé que les participants partiraient des Seychelles pour l’archipel des Chagos et retourneraient aux Seychelles. Dans les circonstances, la mission d’enquête a duré quinze jours au lieu d’une semaine environ.

Le Premier ministre Pravind Jugnauth a détaillé le coût de la visite aux Chagos. Ce faisant, il a répondu à une question du député Richard Duval. Le coût pour ce voyage de 15 jours est comme suit :

• Coût du bateau Bleu de Nîmes : Rs 48 millions

• Coût du vol de Maurice aux Seychelles : Rs 1,3 million

• Coût du billet retour d’avion pour 14 participants : Rs 365 655

• Couverture d’assurance maritime et aérienne : Rs 46 522

• Frais de deux arpenteurs étrangers : Rs 7,2 millions

Le Premier ministre a précisé qu’il y aura d’autres coûts car des réclamations sont attendues. Les journalistes de la British Broadcasting Corporation, du Guardian et du magazine The Atlantic qui faisaient partie de la délégation ont offert de contribuer au coût de la mission d’enquête.  À ce jour, des contributions ont été reçues de la British Broadcasting Corporation et du Guardian.

Il a expliqué qu’il n’a pas pu être du voyage car il aurait été absent du pays pendant 15 jours suite aux refus des autorités maldiviennes. Il a expliqué au député Richard Duval qu’il saisira la prochaine occasion pour se rendre dans l’archipel.

A également eu lieu, une interpellation, d’Arianne Navarre Marie ayant trait à l’action que compte prendre le gouvernement pour le « resettlement » suite au voyage scientifique sur l’Archipel des Chagos. Le Premier ministre lui a, alors rappelé les propos de son leader, Paul Bérenger qui avait qualifié le voyage scientifique de « bluff ». Certains au sein de l’Opposition, ont même parlé d’un voyage « hystérique ». D’un ton très remonté, le chef du gouvernement a ensuite dénoncé le double langage du MMM au sujet de ce voyage.

Il a répliqué en qualifiant, une nouvelle fois, ce voyage vers les Chagos de « historique », car, dit-il « pour la première fois, Maurice a pu, indépendamment loué un bateau pour aller librement sur notre territoire… »

Sa joie, a-t-il réitéré est plus grande d’autant plus que les Chagossiens ont pu regagner leurs terres natales et constaté l’état dans lequel se trouve la mémoire de leurs ancêtres.

D’ailleurs, Pravind Jugnauth a informé qu’un plan de ‘resettlement’ est à l’étude. Il a fustigé la malhonnêteté du gouvernement britannique et leurs désinformations dans le cadre de cette expédition.  Dès que celle-ci est entrée dans notre zone économique exclusive, deux navires britanniques ont quitté Diego Garçia pour venir en direction du Bleu de Nimes. L’un d’eux identifié comme le « Grampain Frontier » a tenté de surveiller les activités de l’équipage. Le gouvernement mauricien a protesté contre cette présence illégale de ces navires dans nos eaux territoriales. D’autant qu’il n’y avait plus d’internet.  Ces évènements ont mis en lumière la malhonnêteté, la désinformation et les contrevérités du gouvernement britannique notamment dans son parlement pendant plusieurs années.

Le pays condamne le retrait de notre drapeau national sur Peros Banos. Une protestation a été envoyée par une note diplomatique à Londres et au Commonwealth. A un moment où le Royaume-Uni proteste contre l’invasion ukrainienne par la Russie, il continue d’occuper une partie du territoire mauricien et de l’Afrique illégalement.

A Patrick Assirvaden, le Premier ministre a expliqué que le choix des journalistes étrangers avait pour but donner une couverture internationale à l’expédition.

 

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