“C’est un gouvernement qui, en permanence, est en campagne électorale,” affirme Xavier-Luc Duval, le leader de l’opposition en conférence de presse quelques minutes après le discours budgétaire. Selon lui au lieu de s’adresser au vrai problème, le Grand Argentier a présenté un budget populiste. Pour Xavier Duval, le gouvernement n’a rien prévu pour la création et le maintien de l’emploi dans la conjoncture économique difficile. Il affirme qu’alors que le taux de chômage chez les jeunes est de 33 %, le ministre des Finances décide d’offrir à n’importe quel étudiant étranger ayant étudié à Maurice un permis de travail pour dix ans.
Selon lui, le ministre des Finances a complètement ignoré les conseils du Fond Monétaire Internationale (IMF) et de la Banque Mondiale.
Quant au leader du MMM, Paul Bérenger il est d’avis que c’est une occasion ratée de dire la vérité à la population. “C’était,” selon lui, “une occasion de restructurer et reformer notre économie. Mais malheureusement, les chiffres auraient été manipulés.”
Roshi Bhadain, le leader de la Reform Party est revenu sur les chiffres. Il souligne que selon les données du ministère des Finances, la Taxe on Good Services en 2020-2021 était de Rs 55 milliards et pour l’année pour 2021-2022, elle sera de 75 milliards.
Pour sa part, Nando Bodha a souligné qu’il y a un manque de responsabilité de la part du gouvernement et du Ministre des Finances face aux enjeux économiques. Il ajoute qu’il n’y a aucune relance, aucune réforme et aucune rigueur, trois aspects que le Ministre des Finance avait évoqué.
Nando Bodha soutient qu’il fallait prendre des mesures audacieuses pour relancer le textile, le tourisme et le secteur financier. Il fallait aussi lutter contre la fraude et la corruption qui gangrènent nos institutions. “Tant que nos institutions sont paralysées, nous ne pourrons pas améliorer notre rendement”, conclu-t-il.