PNQ :« Aucun accord entre l’Inde et Maurice pour une base militaire à Agaléga »…

by | May 24, 2021 | Actualités, Politique

« Un MOU a été approuvé entre l’Inde et Maurice, en octobre 2014, bien avant que je sois au pouvoir », explique Pravind Jugnauth
C’est en substance les déclarations du Premier ministre au Parlement mardi dernier pour mettre fins aux palabres de l’Opposition sur Agaléga. D’emblée Pravind Jugnauth dira « Un MOU a été approuvé entre l’Inde et Maurice, en octobre 2014, bien avant que je sois au pouvoir ». Il en remettra une couche pour mettre fin aux fantasmes de ses détracteurs sur une éventuelle base militaire sur l’île. Ce qui ressort de la Private Notice Question, centrée sur les travaux entrepris par le gouvernement à Agaléga.
Le chef du gouvernement a fourni les détails de l’accord entre la Grande Péninsule et Maurice, qui concerne particulièrement les projets de l’aérodrome et le port.
Pravind Jugnauth annonce d’ailleurs qu’il est prévu que les travaux soient achevés vers la fin de décembre 2021. Le chef du gouvernement avance que comme pour Rodrigues, les projets de rehaussement des infrastructures seront bénéfiques à Maurice, en matière économique.
« A chaque fois au pouvoir, le MSM a toujours eu la volonté de placer tous les habitants de la République au cœur du progrès », souligne-t-il.
Pravind Jugnauth a remercié l’Inde pour son soutien indéfectible à Maurice dans divers projets.
«Je tiens à réitérer qu’il n’y a aucun accord entre l’Inde et Maurice pour une base militaire à Agaléga »a-t-il renchéri. Pravind Jugnauth a souligné qu’en marge de certains travaux infrastructurels en cours à Agaléga, des provisions sont faites pour l’aménagement d’un débarcadère, d’un bloc administratif, d’une bibliothèque, d’une entreprise pour la récolte de noix de coco… S’ajoute à cela, le projet de construction de 50 unités de logement.
De ce fait, le chef du gouvernent a assuré que l’État mauricien aura le contrôle des entrées et sorties sur Agaléga. « L’État mauricien aura le contrôle total sur les entrées et sorties sur la jetée et l’aérodrome à Agaléga », a maintenu Pravind Jugnauth. Il a expliqué que l’actuel piste d’atterrissage est en mauvaise état. « A partir de 1998, le surface de la piste d’atterrissage a commencé à se détériorer, avec les cailloux qui sortent de la surface. Certains travaux réparables ont été réalisés en 1999 pour refaire la surface de la piste d’atterrissage, mais, malheureusement, le bitume les matériaux utilisés n’ont pas adhéré à la surface et au fil du temps, il a commencé à décoller à nouveau. Compte tenu du mauvais état de la piste d’atterrissage, le département de l’Aviation civile avait depuis lors pas autorisé l’atterrissage d’avions commerciaux. Seules les évacuations par le Dornier a été autorisée. De ce fait, la réponse a dissipé les doutes et autres allégations qu’il y aurait une base militaire à Agaléga, » a expliqué le Premier ministre.
Pravind Jugnauth a précisé que toute demande pour accoster Agaléga que ce soit pour le port et l’aérodrome doit se faire auprès de la Mauritius Port Authority. La raison, a-t-il souligné, est le fait qu’Agaléga fait partie de la République de Maurice. Cette pratique, d’ailleurs, est déjà courante à Maurice, a précisé Pravind Jugnauth.
« Comme la Chambre le sait également, les deux projets, à savoir la construction d’une nouvelle piste d’atterrissage et d’une nouvelle jetée sur l’île d’Agalega, sont mis en œuvre par AFCONS Ltd. La nouvelle piste sera de 3 kilomètres de longueur et de 60 mètres de largeur dans le nord, orientation sud, parallèle à la piste existante. L’infrastructure comprendra notamment une tour de contrôle de la circulation aérienne, une aérogare, un hangar d’aéronefs et un éclairage de piste. Il s’agira d’une piste en béton toutes saisons pouvant accueillir des atterrissages de jour et de nuit. En ce qui concerne la nouvelle jetée, elle aura une taille d’accostage de 255 mètres de longueur. La jetée aura des infrastructures connexes pour fournir des services comme l’eau douce, la lutte contre les incendies, l’électricité et la grue. »
Les projets seront complétés en décembre 2021. La PNQ a été marquée par quelques accrochages entre le Leader de l’Opposition et le Premier ministre. Ce dernier a invité son vis-à-vis à garder son calme en le taquinant de ne pas savoir ce qui se passe au sein du PMSD.
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PMQT
Air Mauritius : aucune divulgation d’information permise
C’est caractériel de l’Opposition de se montrer amnésique. Une fois de plus des questions au Parlement sur Air Mauritius a démontré cela. Mardi, Pravind Jugnauth a rappelé aux députés Ritesh Ramful et Nando Bodha que les lois de la compagnie et de la bourse de Maurice ne permettent aucune divulgation au Parlement d’information sur une « listed company ». Le Premier ministre a soutenu que les renseignements demandés par les deux honorables membres concernant le ‘watershed meeting’ et la vente d’aéronefs et d’autres biens de l’entreprise respectivement sont des questions qui ne concernent que les administrateurs, dans la mission desquels il ne peut y avoir aucune intervention du gouvernement.
« À la suite de leur nomination, les administrateurs ont, conformément aux dispositions de la Loi sur l’insolvabilité, pris le contrôle des affaires de la Société et ils agissent également à titre de mandataires de la Société en tout temps. Le rôle et les pouvoirs d’un administrateur sont énoncés dans la Loi sur l’insolvabilité. Aucune disposition de la Loi ne permet au gouvernement de donner des directives aux administrateurs. Par conséquent, et pour les raisons que j’ai déjà données, les renseignements demandés par les deux honorables députés ne peuvent être fournis », a conclu le Chef du gouvernement qui a rappelé les cas sous l’ancien régime où de telles informations ont été refusées.
Selon le député Reza Uteem qui a affirmé au Premier ministre que l’actionnaire majoritaire, c’est-a-dire le gouvernement, a le droit d’avoir recours à la justice s’il n’est pas satisfait de la conduite de l’administration. Ce, sous l’« Insolvency Act ». Il n’y a aucune raison d’aller en cour suprême, a rétorqué le Premier ministre.
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Hommage au jockey Juglall
Le Premier ministre a profité d’une interpellation du député Franco Quirin sur le monde hippique pour rendre un hommage appuyé au jockey Nooresh Juglall, qui a connu une fin tragique samedi dernier au Champ de Mars. Pravind Jugnauth a également souhaité un bon rétablissement aux jockeys Benedict Woodworth, Akash Aucharuz et Nabeel Sheik Batchameah, également blessés pendant leurs chutes respectives lors la première journée. Par ailleurs, une enquête pour un cas allégué de tentative de tricherie impliquant un bookmaker est toujours en cours. Selon le Premier ministre, le mercredi 15 juillet 2020, P.K.B., alors responsable de l’intégrité et de la conformité de la Gambling Regulatory Authority (GRA), a contacté un Assistant Superintendent of Police de l’Anti-Drug and Smuggling Unit et lui a communiqué des informations concernant des tentatives présumées de truquer des courses de chevaux à Maurice. Ainsi, le Central Crime Investigation Department a démarré une enquête. Le responsable de l’intégrité et de la conformité de la GRA a alors dévoilé à la police qu’il avait des informations concernant des tentatives de truquage de courses lors du week-end international des jockeys qui s’est tenu les 30 novembre et 1er décembre 2019 et lors de la première journée de la saison 2020.

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Padayachy : « L’ambition est d’attirer à Maurice la marque du World Trade Centre »
En réponse au député Kushal Lobine, le Dr Renganaden Padayachy a expliqué Landscope (Mauritius) Ltd n’est pas impliquée dans la construction d’un immeuble de 50 étages à Côte d’Or. En tant que propriétaire du terrain, Landscope (Mauritius) Ltd est responsable du développement du Data Technology Park à Côte d’Or et de la sélection de promoteurs potentiels pour développer des projets au sein des différents clusters du parc.
Grace à la conclusion de trois grands accords de libre-échange internationaux rien qu’en 2021, à savoir avec la Chine, l’Inde et l’Afrique, Maurice a un accès préférentiel à 68 % de la population mondiale. Maurice a besoin d’une structure adaptée pour faire de ces opportunités une réalité et accueillir les entreprises internationales qui souhaitent s’implanter à Maurice.
L’ambition est d’attirer à Maurice la marque du World Trade Centre, et le projet « Iconic tower » à Côte d’Or va dans ce sens. Si le projet se concrétise, le World Trade Centre dotera Maurice d’un atout économique majeur, soutenu par un réseau de quelque 330 autres World Trade Centres dans le monde. Ce projet est un exemple de partenariat public-privé visant à favoriser le développement économique de Maurice, à moderniser nos infrastructures et à renforcer notre intégration régionale.

À l’heure où la pandémie de la Covid-19 a bouleversé le commerce et les investissements mondiaux, le World Trade Centre contribuera :
– à élargir l’espace économique de Maurice,
– à stimuler l’internationalisation des entreprises mauriciennes ainsi qu’
– à attirer les multinationales et les investissements directs étrangers.

Le projet du World Trade Centre proposé est conçu, promu et développé par le Mauritius-Africa Fund. Pour rappel, le Mauritius-Africa Fund est une entreprise publique à part entière créée en 2014 en tant que le fer de lance des affaires, du commerce et des investissements pour la région. À cet égard, il est habilité à développer des infrastructures commerciales de classe mondiale à Maurice et sur le continent africain.
« J’ai été informé par le MAF de l’intention d’adopter un modèle de « Conception-Construction-Financement-Opération-Maintenance » pour exécuter le projet. L’estimation du coût du projet dépendra du plan d’architecture présenté par l’investisseur-développeur potentiel. Il est envisagé que la pleine propriété du bâtiment revienne au MAF dans une période de 30 ans maximum selon les pratiques courantes pour ce mode de financement. Ce modèle est une méthode d’exécution de projet qui permet à un opérateur du secteur privé de concevoir, construire et financer un projet, puis à termes de déléguer à la structure publique l’exploitation et la maintenance des installations dans le cadre d’un accord à long terme,» a précisé le grand argentier.
Ce modèle permet au MAF de s’engager dans une coentreprise avec un partenaire possédant l’expertise requise et le financement nécessaire pour le projet.
La contribution du MAF dans la coentreprise comprendra deux éléments, à savoir :
i) d’une part, le terrain où sera érigé le bâtiment, qui a été obtenu de Landscope (Mauritius) Ltd pour une période locative de 30 ans renouvelable ; et
ii) d’autre part, la licence du World Trade Centre. Le MAF a soumis sa demande officielle.
En parallèle, le MAF a lancé un exercice d’expression d’intérêt le 16 avril 2021, invitant les investisseurs potentiels à participer au développement de ce projet, à la condition qu’un accord avec le World Trade Centre soit trouvé. La date de clôture était le 29 avril 2021. L’évaluation est en cours.
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L’affaire Gurroby : Premier investissement dans la société Babul & Sons en juillet 2011
Des précisions ont été apportées par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, au Parlement, ce mardi 18 mai. En juillet 2011, le SME Partnership Fund a investi Rs 2,7 M dans la société des Gurroby. Un montant additionnel de Rs 1,7 M a été déboursé en septembre 2013 à la même société pour la construction de deux bateaux. Ces investissements de SME Partnership Fund ont été remboursés dans leur totalité en 2018. Par la suite, c’est-à-dire en juin 2018, un montant de Rs 7 M a été investi dans Babul & Sons Fishing Company Ltd pour l’acquisition d’un bateau et pour la mise en place d’une unité de production.
Le 23 septembre 2016, un montant de Rs 3,5 M a également été investi dans une société liée aux Gurroby, en l’occurrence Ocean Blue Fishing. La Mauritius Commercial Bank (MCB) ainsi que l’ex-Banque des Mascareignes étaient aussi des investisseurs dans le projet des Gurroby. Renganaden Padayachy indique qu’ils ont obtenu deux prêts en 2011 et 2013, pour un montant total de Rs 3,9 millions. Tout a été remboursé en 2018. On parle également d’un total de Rs 10,5 millions en 2016 et 2018 pour la construction d’un bateau de pêche et d’une usine de production de glace carbonique.
Renganaden Padayachy a aussi démenti les rumeurs à l’effet que les frères Gurroby sont détenteur d’une « Personal Managment Licence » en tant que propriétaires de chevaux de course. Avec les cas allégués de blanchiment d’argent et de trafic de drogue, une enquête est en cours en ce qui concerne le cas des Gurroby ainsi qu’un potentiel désinvestissement. A noter que l’affaire Gurroby avait éclaté au grand jour à la suite d’une saisie record de l’ADSU de près de Rs 3,5 milliards.
Bhagwan, Bérenger et Boolell de retour au Parlement

Cela grâce à une motion présentée par le Premier ministre à l’ajournement mardi soir. Toutefois, les trois élus ne seront pas présents mardis prochains. Ils regagneront l’hémicycle après la séance du mardi 25 mai. En véritable démocrate et dans un esprit de fairness, Pravind Jugnauth a présenté sa motion tard dans la soirée surtout pour leur permettre de participer aux débats sur le prochain budget 2021/2022. Une nouvelle qui réjouit le leader de l’Opposition Xavier Duval. Au Parlement mardi dernier, le Speaker Sooroojdev Phokeer a taclé le député Shakeel Mohamed en lui demandant s’il est le « shadow speaker ».

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